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L’Algérie se dote d’un Commissariat Général

vendredi 1er septembre 2006, par Samir

La création en Algérie d’un Commissariat Général permettra au gouvernement de bénéficier d’avis et de conseils d’une équipe d’experts pluridisciplinaire qui jouera le rôle d’instrument efficient d’aide à la décision et à l’orientation des stratégies de développement.

L’Algérie se dote d’un Commissariat Général.

On a beaucoup assimilé en Algérie la notion de planification au système bureaucratique de l’économie administrée. Pourtant, les plus grands pays développés qui disposent de l’expérience de plus d’un siècle du système de l’économie de marché disposent de structures étatiques ou paritaires qui s’occupent de planification. La planification dans ce cadre étant beaucoup liée à la prospective. L’avantage de la prospective est qu’elle s’appuie sur des données scientifiques pour prospecter le futur proche. Les Etats les plus avancés organisent leur gestion sur des perspectives minimales de l’ordre de 25 ans, soit sur un demi-siècle. Les choses vont tellement vite qu’une période aussi longue de 25 ans prend l’aspect d’une simple étape.

Les risques sont les premiers éléments qui sont pris en compte quand il s’agit de lancer des projets qui intéressent toute une société. Une fois que le risque est cerné, la décision qui identifie les multiples solutions pour les maîtriser se dessine facilement. Sur un autre plan, les stratégies de développement peuvent être mieux élaborées dès lors qu’on a eu une vue d’ensemble à moyen et à long terme. En anticipant, on évite de gérer au jour le jour et de se retrouver empêtré dans des crises multiformes. Dans l’histoire récente de l’Algérie, la gestion a péché par manque de prospective ou de prévisions pour certains domaines importants de l’activité sociale et économique. La gestion du secteur économique, l’évolution de l’école algérienne et la gestion de la dette extérieure sont de ceux-là. On sait maintenant les dégâts que cela a pu causer au pays.

L’évolution actuelle du monde et le développement prodigieux des sciences et des techniques ont révolutionné la vie quotidienne du simple citoyen grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les pays qui se plaignent de la fracture numérique sont généralement les pays mal gouvernés, si l’on excepte les pays les plus pauvres qui n’ont pas les moyens de suivre le rythme. Ces nouvelles technologies ont introduit des vitesses inconnues jusqu’à présent dans le progrès et la gestion des sociétés. Les pays qui ne tiennent pas compte de ces changements, à l’instar de l’Algérie pendant de longues années, seront dépassés pour longtemps. En créant un commissariat général à la planification, qui aura aussi pour mission de s’occuper de prospective, le gouvernement rattrape déjà un retard en la matière. Le fait d’adosser la prospective à la planification permettra d’améliorer la gouvernance du pays.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après El Watan