Accueil > ECONOMIE > L’Algérie se désendette progressivement

L’Algérie se désendette progressivement

lundi 17 juillet 2006, par Ahlem

La stratégie de l’Algérie qui se consiste à profiter de la manne pétrolière pour se désendetter permettra au pays de se libérer du poids de la dette et d’améliorer sa santé financière.

L’Algérie se désendette progressivement.

La dette due par l’Algérie aux créanciers du Club de Paris et éligible au remboursement anticipé s’élève à 7,9 milliards de dollars. Après l’accord conclu avec la Suisse, l’Algérie aura remboursé, jusqu’à aujourd’hui, environ 6 milliards de dollars, en attendant de signer les derniers accords avec le reste des créanciers affiliés au Club de Paris, c’est-à-dire l’Italie, l’Allemagne et le Japon.

Ces accords tous azimuts avec les créanciers du Club de Paris et ceux qui interviendront avec les débiteurs du Club de Londres (800 millions de dollars), en septembre prochain, porteront la dette globale extérieure algérienne à 5 milliards de dollars à la fin de l’année en cours. Obéré par la dette extérieure depuis de longues années, notre pays qui, à un moment donné, était au bord de la récession, recouvre peu à peu sa solvabilité auprès de ses partenaires économiques, trop hésitants à venir investir en Algérie, frappée de plein fouet par le terrorisme.

Elu en 1999, Bouteflika s’est attelé sans relâche à redonner au pays une image de stabilité, conforté en cela par la proclamation de la concorde civile qui a largement contribué, en un premier lieu, à ramener un tant soit peu la paix. Malgré cet état de fait, les investisseurs étrangers n’affluaient pas car le risque Algérie persistait. Le MEDEF, organisme qui regroupe les opérateurs économiques français, en est l’exemple frappant des hésitations des investisseurs étrangers à venir injecter de l’argent dans des projets en Algérie malgré les assurances des autorités du pays.

Ces tergiversations du MEDEF sont d’ailleurs l’une des causes principales qui a poussé le premier responsable du pays à se tourner vers d’autres pays intéressés par le marché algérien. Les USA, la Chine et bientôt le Royaume-Uni ont tout mis en oeuvre pour surclasser nos traditionnels partenaires économiques, notamment la France, qui paie les frais de sa politique vis-à-vis de notre pays. Les caisses du Trésor public renflouées et la stabilité retrouvée sont les deux facteurs qui attisent les convoitises des investisseurs qui, contrairement aux années 90, ne se montrent plus réticents.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran