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L’Algérie s’impatiente d’accéder à l’OMC

jeudi 18 janvier 2007, par Rédaction

Le processus d’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) piétine en raison des retards enregistrés dans la mise en place des réformes économiques et la lutte contre la contrefaçon et le piratage.

L’Algérie souhaite une accélation de son adhésion à l’OMC.

« Les pays accédants (à l’OMC) sont confrontés à des conditions exorbitantes, exigées par les pays développés et qui vont au-delà de leurs capacités de développement et des règles en vigueur à l’OMC », ont estimé les participants à la troisième session extraordinaire des ministres africains du Commerce qui s’est tenue les 15 et 16 de ce mois à Addis Abeba (Ethiopie). Conduite par le ministre du Commerce, M. El Hachemi Djaâboub, la délégation représentant l’Algérie a inscrit dans la déclaration ministérielle sur les négociations avec l’OMC qui a sanctionné cette rencontre de deux jours, un appel aux membres de cette organisation pour faciliter et accélérer le processus d’accession des Etats africains.

Notons que selon certains experts économistes, notre pays paie un ticket d’entrée très cher à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). On parle même de « puissances eugéniques » qui essayent de bloquer cette accession. Il est reproché à l’Algérie de ne pas être suffisamment ouverte à la mondialisation mais notre pays a, également, une part de responsabilité dans ce retard. Pour arguments, certains spécialistes soulignent l’absence d’une stratégie cohérente avec la mondialisation et l’absence d’une économie diversifiée en dehors des hydrocarbures. Ils soulèvent, également, d’autres obstacles pouvant entraver l’accélération de cette adhésion.

Une politique monétaire dépassée, une mise à niveau des entreprises faisant défaut, des exportations algériennes hors hydrocarbures dérisoires sont des facteurs négatifs à prendre en charge et font que notre économie a du mal à s’adapter aux règles de l’adhésion à cette organisation.
D’ailleurs, le 10e round des négociations programmé dans un premier temps, en juillet 2006, puis en septembre 2006, a dû être reporté en raison du calendrier chargé du secrétaire général de l’OMC, notamment la finalisation du cycle de négociations de Doha. Sur ce point, le directeur général de l’OMC, Pascal Lamy, a estimé mardi que l’Afrique sera le « plus gros perdant » en cas d’échec des négociations du cycle de Doha.

Les obstacles à l’aboutissements du cycle de Doha devraient être discutés lors des réunions du Forum économique mondial qui doivent avoir lieu du 24 au 28 janvier à Davos (Suisse). En outre, la délégation représentant l’Algérie a plaidé à Addis Abeba pour « une plus grande solidarité et une cohésion du groupe africain qui devrait se traduire par un appui aux Etats africains qui sont dans le processus d’adhésion à l’OMC ». Les participants à la rencontre ont adopté, à la fin de leurs travaux, une déclaration ministérielle sur les négociations avec l’OMC ou « Appel d’Addis Abeba » ainsi qu’une déclaration ministérielle sur les négociations des accords de partenariat économique avec l’Union européenne.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après l’Expression