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L’Algérie renvoie la balle à l’OMC

samedi 20 mai 2006, par Bilal

Les négociations pour l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) vont prochainement se poursuivre avec la tenue du 10ème round en juin, selon le ministre du Commerce, El Hachemi Djâaboub, qui s’exprimait en marge de la tenue des travaux de la 3ème session ordinaire de l’UGCAA.

Pascal Lamy, président de l’OMC.

Une rencontre à travers laquelle la délégation algérienne n’aura pas grand-chose à négocier. En effet, le gouvernement a clairement signifié aux membre de l’OMC ne pas reculer sur les dossiers de la discorde, tels que l’interdiction de l’importation des véhicules de moins de trois ans et les subventions agricoles. Le ministre du Commerce a d’ailleurs indiqué lors de la réunion de l’Union générale des commerçants et artisans d’Alger que « la balle est dans le camp des membres de l’OMC ». Et comme pour réaffirmer qu’aucune autre concession ne sera faite, il a ajouté que « l’Algérie a accepté d’opérer plusieurs amendements et abrogations » demandés par l’OMC qui normalement devraient lui ouvrir les portes de l’organisation.

En fait, selon les spécialistes, la délégation qui s’envolera à Genève s’attend à récolter le fruit d’un travail diplomatique intense opéré par le gouvernement en vue de sensibiliser les plus hostiles à l’adhésion de l’Algérie à l’OMC afin de franchir la dernière étape des négociations et la rédaction du fameux rapport final. Le déplacement de Ahmed Ouyahia à Bruxelles et du MAE, Mohamed Bedjaoui, aux Etats-Unis d’Amérique s’inscrivaient dans cette perspective. S’agissant de l’accord d’association avec l’UE, le ministre a rappelé que son entrée en vigueur depuis septembre 2005 « n’a engendré aucune turbulence susceptible d’ébranler le marché national en matière d’import-export », a rapporté l’APS.

Cet accord, de son point de vue, « ne constitue pas uniquement un canal d’importation mais favorise également l’exportation de produits agricoles et industriels algériens vers l’Europe », pour peu que l’Europe ouvre son marché aux produits algériens, plaident les opérateurs nationaux. A cette préoccupation, le ministre a expliqué que « l’accord contient des clauses permettant la révision de certains dysfonctionnements relevés dans le marché national ». Il est certain, selon Djâaboub, que « l’Algérie recèle des ressources naturelles et des produits industriels et agricoles valables à l’exportation ».

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran