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L’Algérie renforce les mesures de sécurité

jeudi 15 février 2007, par Rédaction

Les récents attentats du GSPC en Algérie imposent un renforcement des mesures de sécurité et une nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme islamiste.

Renforcement dees mesures de sécurité en Algérie.

Le Gspc apporte un démenti aux propos officiels de l’Etat, quant à la faiblesse de son pouvoir de nuisance, mettant dans le plus grand embarras les responsables des services de sécurité en Algérie. Il y a, seulement quelques jours, Daho Ould Kablia, ministre délégué chargé des Collectivités locales, n’affirmait-il pas que le Gspc « est en voie d’être éradiqué en Algérie et ne constitue pas véritablement un danger pour les pays du Maghreb ni pour la France » ? Il soulignait encore : « Nous ne lui prêtons pas plus d’importance qu’il en a. Allié d’Al Qaîda ou pas, c’est un mouvement qui tend à être éradiqué en totalité et ne pose pas de problème en termes de menace importante, et mis à part des messages de soutien verbal, il n’y a jamais eu, à notre connaissance, d’aide directe d’Al-Qaïda aux terroristes en Algérie, ni sur le plan financier, ni logistique ou matériel.

Au Maghreb, l’allégeance du Gspc à Al Qaîda lui causera beaucoup plus de torts qu’elle ne lui apportera de bénéfices ». La première opération lancée par le nouvel émir, en juin 2004, Abdelmalek Droukdel, renseignait déjà sur sa stratégie : en ciblant la centrale électrique d’El Hamma, il plongea Alger dans le noir pendant plusieurs heures et délivra aux forces de l’ordre deux messages. Le premier est que l’attentat à l’explosif ciblant les services de sécurité et les édifices publics et étatiques sera privilégié. L’autre est que la capitale, dont la résonance médiatique, politique et sécuritaire reste un enjeu majeur, ne sera pas à l’abri de la stratégie du Gspc.
Ancien étudiant en fin de cycle en électronique, à l’université de Soumaâ, Abdelmalek Droukdel, qui signe sous son nom de guerre « Abou Mossaâb Abdelouadoud », est un homme porté sur l’explosif et l’armement. Avant de remplacer Nabil Sahraoui à la tête du Gspc, il était responsable de la commission de l’armement et de la logistique militaire.

Coup d’éclat ou stratégie de redéploiement, les attentats de Boumerdès et de Tizi Ouzou au nord de l’Algérie continuent de poser un véritable casse-tête aux services de sécurité. La collusion définitivement établie entre le Gspc et Al Qaîda, après des années de flirt contrarié, est venue compliquer les choses. Depuis qu’il a prêté allégeance à Al Qaîda, le Gspc tente de se donner une plus grande dimension et une envergure transnationale, afin, d’abord, de justifier sa connexion avec l’organisation de Ben Laden, de frapper ensuite, même symboliquement, des puissances comme les Etats-Unis et la France (que Zawahiri avait mis en garde), et de se donner de l’aura dans la course des groupes djihadistes transnationaux. Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) doit devenir « l’os dans la gorge des croisés américains et français ». Cette formule de guerre lancée par le n°2 de l’organisation Al Qaîda, Aymane al-Zawahiri, constitue, aujourd’hui, la principale source d’inquiétude des services français, qui craignent des attaques surprises de la part des salafistes algériens, mais aussi des services algériens, qui doivent assurer la protection de tous les ressortissants étrangers.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après l’Expression