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L’Algérie réduit sa dette interne

dimanche 18 novembre 2007, par Bilal

La dette interne de l’Algérie devrait continuer à baisser pour atteindre 700 milliards de dinars en 2008 selon le DG du Trésor.

La dette interne de l’Algérie poursuit sa baisse.

Le gouvernement a décidé de diminuer d’une manière importante la dette interne en Algérie estimée à 1 779 milliards dinars à fin décembre 2006. “Cette dette va baisser, dans les prochains jours avant la fin novembre 2007, d’environ 600 milliards de dinars, essentiellement des avances de la Banque d’Algérie, qui ont permis le remboursement de la dette extérieure”. C’est ce qu’a souligné le directeur général du Trésor, M. Hadji Baba Ami, hier lors d’une conférence de presse sur la loi de finances 2008 tenue au siège du ministère des Finances. Les remboursements anticipés de la dette extérieure réalisés au 1er semestre 2006 ont été réalisés à l’aide d’avances de la Banque d’Algérie. En toute logique, ces montants viennent se rajouter à la dette intérieure. Le directeur général du Trésor annonce, par ailleurs, le remboursement d’une tranche de 500 milliards de dinars en 2008. L’objectif est de ramener la dette à hauteur de 15% du produit intérieur brut.

Pour l’essentiel, la dette interne est composée de la dette courante (bon de Trésor sur le marché et sur formule) évaluée à 403 milliards de dinars, et les dettes dites d’assainissement estimées à 1 376 milliards de dinars. M. Baba Ami, pour relativiser le montant de la dette interne, fait le parallèle avec les critères de Maastricht, dits “critères de convergence” qui imposent aux pays de la zone euro ainsi qu’à leurs prétendants une discipline budgétaire contraignante, dont un plafonnement de la dette publique à 60% du PIB. Actuellement, la dette interne de l’Algérie ne représente que 21% du PIB. Ce ratio était de 32,6% en 1999. À fin 2008, la dette interne sera ramenée à environ 700 milliards de dinars. En outre, le solde du Fonds de régulation des recette (FRR), qui a atteint à fin octobre 2007, 3 654 milliards de dinars, soit environ 46 milliards dollars, dépasse très largement le montant dette intérieure. Cette situation est évidemment extrêmement favorable. Cela veut dire que pour une très longue période encore, l’État algérien disposera d’une très grande marge de manœuvre en termes de dépenses publiques et qu’il pourra maintenir à un niveau élevé sans risque de déséquilibre sur les finances publiques. Cette marge de manœuvre lui permettra d’assurer l’exécution et la réalisation des programmes d’équipements nécessaires déjà lancés.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après Liberté