Accueil > ALGERIE > L’Algérie recule sur l’Union pour la Méditerranée

L’Algérie recule sur l’Union pour la Méditerranée

lundi 11 février 2008, par Kahina

L’Algérie pourrait ne pas participer au projet de l’Union pour la Méditerranée en raison de la participation quasi certaine d’Israël.

L’Algérie pourrait se désengager sur l’Union pour la Méditerranée.

Des indications se font jour qui laissent présager une irruption du Proche-Orient dans le chantier méditerranéen de Nicolas Sarkozy. Des pays de la rive sud font montre d’une certaine circonspection. A en croire des sources françaises, des diplomates arabes n’auraient pas caché leur réticence à l’idée de faire table commune avec leurs pairs israéliens. Et l’auraient fait savoir aux émissaires « méditerranéens » de l’Elysée. L’Algérie n’a pas fait mystère de son sentiment sur cette question. Selon Alain Leroy, ambassadeur de l’Elysée chargé du projet d’UM, la participation quasiment acquise d’Israël à l’UM « pourrait conduire l’Algérie à ne pas participer à tous les projets ». C’est la « seule réserve » émise par le gouvernement algérien sur le projet d’UM, a assuré le diplomate devant la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée française. Ex-ambassadeur à Madagascar, Alain Leroy s’est rendu en précurseur de l’idée méditerranéenne dans toutes les capitales de la rive sud.

En visite en France à la mi-novembre, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, avait pointé la « problématique de la circulation des personnes » entre les deux rives de la Méditerranée. Auditionné par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée française, il avait estimé que le projet de Sarkozy gagnerait à se saisir de cette question. Selon Alain Leroy, la position de Medelci avait, depuis, évolué de « façon très positive » à l’égard de l’UM. La « seule » réserve algérienne tient à la participation d’Israël. L’évolution des relations bilatérales « n’est pas mise en balance » avec l’adhésion de l’Algérie au processus méditerranéen de Sarkozy. Reste que la circulation des personnes et la question des visas « se poseront de manière particulière » dans le cadre de l’UM. Pour preuve, constate l’ambassadeur français chargé du dossier, certains projets dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche impliquent de fait une circulation de personnes entre les deux rives de la Méditerranée.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran