L’Algérie réalise 10 milliards en recettes pétrolières

Nous avons atteint presque 10 milliards de dollars de recettes d’exportation d’hydrocarbures au cours du premier trimestre, soit une augmentation de 37,5 %», a souligné le ministre qui s’exprimait hier, sur les ondes de la Radio nationale (Chaîne III). La flambée des prix du pétrole sur les marchés internationaux depuis la fin de l’année 2004, frôlant le montant de 60 dollars, a été à l’origine de cette cagnotte exceptionnelle.

En 2004, les rentrées pétrolières ont atteint 32,5 milliards de dollars et ce montant devrait dépasser en 2005, si les prix du brut se maintenaient sur toute l’année au-dessus de 50 dollars le baril, a estimé le ministre de l’Energie. Par ailleurs, l’Algérie a mis le paquet en accentuant sa production. L’Algérie produit « à pleine capacité », a affirmé Chakib Khelil à la Radio Chaine III, précisant que le quota de l’Opep n’avait plus cours en raison « de la forte demande mondiale » poussant les pays producteurs à extraire du brut « au maximum de leur capacité ». Actuellement 1,3 million de barils/jour de pétrole sont produits par l’Algérie, dépassant largement son quota officiel de 800.000 b/j fixé par l’Opep. La production de pétrole brut a été de 59,3 millions de tonnes en 2004, en hausse de 14 % par rapport à 2003 (54,9 millions de tonnes), celle du gaz naturel de 144,3 milliards de m3 contre 137,6 milliards m3 en 2003 (soit une hausse de 5%), selon la Sonatrach.

La production d’hydrocarbures de l’Algérie a atteint en 2004, tous produits confondus, 222,5 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep), selon le ministre. S’agissant de la marge de manoeuvre de l’Opep dans les efforts mondiaux de réduction des prix du pétrole, Chakib Khelil a estimé que l’organisation devrait augmenter sa production de 500.000 barils/jour, au troisième trimestre 2005, en vue de faciliter la reconstitution des stocks et réduire
ainsi les risques d’un nouvel emballement des prix au 4e trimestre lorsque la demande amorcera sa hausse saisonnière.
L’Opep pourrait relever ses quotas de production de 500.000 barils/jour le mois prochain à 28 millions de barils/jour (mbj), dont 300.000 barils fournis par l’Arabie Saoudite, malgré la baisse des cours et en prévision d’une hausse de la demande plus tard dans l’année. Les prix du pétrole ont accéléré leur plongeon vers la barre symbolique des 50 dollars le baril la semaine dernière, à la suite d’un bond inattendu des stocks pétroliers aux Etats-Unis.

Par B. TAKHEROUBT, lexpressiondz.com