Accueil > ALGERIE > L’Algérie progresse selon la FIDH

L’Algérie progresse selon la FIDH

lundi 27 mars 2006, par Kahina

L’Algérie aurait réalisé des avancées concrètes dans le domaine des droits de l’homme, selon le dernier rapport de la FIDH, qui s’inquiète toutefois de la lenteur des réformes et de la question de l’indépendance de la justice algérienne.

La FIDH s’inquiète du fait que la justice n’ait pas fait son travail dans le dossier des disparus en Algérie.

Cette fois, la Fidh s’est contentée d’un bilan exhaustif des activités et des manifestations qui se sont déroulées en Algérie durant l’année 2005 avec une attention particulière pour la presse et les familles des disparus. Des manifestations que cette ONG a classées dans le registre des dépassements contre l’exercice des libertés individuelles pour ficeler ainsi un rapport sur les droits de l’homme en Algérie. « Le harcèlement se poursuit à l’encontre des familles de disparu(e)s et de leurs défenseurs », note un des passages de ce rapport qui signale « l’arrestation arbitraire et les poursuites judiciaires contre M.Mouloud Arab ».

Le 14 septembre 2005 M.Mouloud Arab, père d’un disparu, a été arrêté lors du rassemblement de SOS-Disparus devant le siège de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme (Cncppdh), à Alger. « Le harcèlement se poursuit aussi à l’encontre des membres de SOS-Disparus, à l’encontre de M.Mohamed Smaïn », rapporte le document. En 2001, Mohamed Smaïn responsable de la section de Relizane de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (Laddh), a fait l’objet de poursuites à la suite d’une plainte déposée par Mohamed Ferghane, ancien responsable de la milice de Relizane, pour diffamation, dénonciation calomnieuse et déclarations sur des crimes imaginaires.

Le rapport signale également que « les défenseurs des droits de l’Homme sont dans la ligne de mire en Algérie ». Il cite le cas de Fatima Yous, présidente de SOS-Disparus, qui a reçu des menaces sur son portable en septembre 2005 ; le cas de Hacène Ferhati, trésorier de cette organisation, qui a été la cible d’actes de harcèlement quotidiens entre le 15 et le 30 septembre 2005. La Fidh a rappelé qu’en septembre 2005, des membres de familles de disparus « ont été frappés et arrêtés par la police » à Constantine, où le président Bouteflika, tenait un meeting sur le projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale.

On retrouve dans les pages du rapport également les cas de Hafnaoui Ghoul, journaliste arrêté puis libéré, de Tahar Larbi membre de la Laddh et d’autres aussi. Le regard et le ton semblent évoluer avec l’évolution de la situation sécuritaire en Algérie qui gagne des points. C’est le cas de le dire quand on se rappelle de ces pamphlets des années de braise.

Synthèse de Kahina
D’après l’Expression