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L’Algérie plus vulnérable que le Maroc et la Tunisie

lundi 8 juin 2009, par Rédaction

L’Algérie a moins d’atouts que la Tunisie et du Maroc pour juguler l’impact de la crise financière internationale selon un rapport de l’OCDE.

L’Algérie jugée plus vulnérable que le Maroc et la Tunisie.

L’Algérie affiche une vulnérabilité due à la dépendance entière aux exportations des hydrocarbures alors que le Maroc et la Tunisie ont réussi à diversifier leurs économies. Ces deux pays ont exporté respectivement 20 et 19 milliards d’euros hors hydrocarbures contre un volume dérisoire de moins de 2 milliards de dollars pour l’Algérie. Les deux Nations voisines seront, par ailleurs, mieux prémunies contre la raréfaction des investissements étrangers directs, selon l’édition 2009 des Perspectives économiques en Afrique (PEA) élaborée par l’organisation de coopération et de développement économique (OCDE). L’étude réalisée par l’OCDE note que certains pays d’Afrique du Nord auront des difficultés directement liées à la chute de la demande mondiale (diminution des rentrées touristiques et une baisse des exportations d’hydrocarbures) alors que la Tunisie et le Maroc parviendront à s’en sortir grâce à leurs structures économiques suffisamment diversifiées pour pouvoir amortir sereinement le choc de la crise mondiale. Il faut dire aussi que ces pays ne sont pas restés les bras croisés et ont su anticiper pour éviter justement d’être broyés par les soubresauts de l’économie mondiale.

La Tunisie a lancé une importante compagne de communication sous le sigle « le partenariat avec la Tunisie, remède anticrise ». Elle espère ainsi attirer davantage les investisseurs étrangers directs. Plus de 2.200 entreprises européennes se sont installées en Tunisie. Il y aurait en moyenne une entreprise créée tous les 5 jours en Tunisie via des capitaux français, selon le quotidien français Le Figaro. Chute des IDE européens en 2008 Le Maroc n’est pas en reste. Il a adopté une stratégie à l’intention de ses citoyens installés à l’étranger pour les encourager à investir dans leur pays d’origine. Ainsi, après avoir courtisé ceux établis en Italie, l’Allemagne et l’Espagne, une Caravane d’incitation à l’investissement au Maroc, créée à cet effet, a prospecté en France pour inciter les Marocains à injecter leurs capitaux dans des projets au pays du roi Mohamed VI. Une rencontre a regroupé pas moins de cinq cents ressortissants marocains ainsi que des représentants d’institutions bancaires et d’associations marocaines. Etaient également présents des hommes d’affaires de différentes nationalités intéressés par le Maroc. Plusieurs opportunités d’affaires ont été présentées à cette occasion, en particulier dans les secteurs du tourisme, de l’immobilier et de l’agriculture. Au même moment, l’Algérie s’évertue à se donner la pire des publicités en adoptant des mesures qui vont à l’encontre de la liberté d’investissements. Le résultat ne s’est pas fait attendre. Selon l’observatoire européen Anima, les IDE européens en Algérie ont chuté de 50% en 2008, cumulant à peine 29 projets pour 907 millions d’euros contre 60 projets pour 1,8 milliard d’euros. Anima souligne que cette inquiétante tendance baissière n’a pas été vue depuis 2003. Une tendance entretenue par un certain flou sur les dispositions légales concernant l’investissement étranger en Algérie, explique Anima.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier