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L’Algérie peine à relancer l’investissement

mardi 10 octobre 2006, par Samir

L’investissement reste faible en Algérie malgré les engagements du gouvernement pour une accélération des réformes économiques et financières, un constat qui n’a pas été sans conséquences sur moral des chefs d’entreprises en chute de deux points.

L’Algérie peine à relancer l’investissement

Lors de la rencontre placée sous le thème « pour une politique, du crédit, du foncier et de la fiscalité au service d’une dynamique de l’investissement », organisée avant-hier soir à l’hôtel Aurassi par le Forum des chefs d’entreprises (FCE), nombreux ont été les chefs d’entreprises à décrier l’environnement économique en Algérie fait de blocages et d’entraves. Ils ont ainsi énuméré quelques facteurs de blocage dont, notamment, la faible performance du système financier, les lenteurs des procédures administratives, le poids de l’économie informelle, la mauvaise gestion du foncier, etc.

Le président du FCE, Omar Ramdane, a affirmé que le Forum n’a cessé de formuler des propositions pour lever les contraintes et, dans ce cadre, il n’a pas manqué de mettre en avant les points positifs que contient le nouveau code de l’investissement en Algérie, estimant que la nouvelle ordonnance a introduit un système simplifié d’éligibilité aux avantages, comme elle a amendé le régime dérogatoire en introduisant des critères clairs d’identification des activités ouvrant droit aux avantages incitatifs prévus. Cependant, »ces mesures incitatives ne peuvent être insuffisantes, à elles seules, pour provoquer le mouvement massif d’investissement dont a besoin notre pays ».

Pour le FCE, il est impératif que les pouvoirs publics introduisent des réformes en matière de fiscalité, de crédit et en assouplissant aussi les procédures d’accès au foncier industriel, trois facteurs à la base de la réussite de toute politique de promotion de l’investissement. Considérant que la fiscalité exerce une influence importante sur les comportements d’investissements, le FCE propose de favoriser « une fiscalité douce et de nature à contribuer à réduire sensiblement les pratiques informelles » en Algérie. Ainsi, il est proposé la réduction graduelle du taux de l’Impôt sur les revenus des sociétés (IBS) pour le ramener à 10%. Cette mesure, si elle venait à être prise, coûterait au budget de l’Etat moins de 50 milliards de dinars.

Le FCE, qui fait de la lutte contre l’économie informelle son cheval de bataille - une pratique qui représente entre 40 et 47% de l’ensemble de l’activité économique en Algérie, induisant par là même de sérieuses menaces -, est catégorique sur les bienfaits qu’induit la suppression de la double imposition, car elle est de nature à atténuer la pression fiscale sur les entrepreneurs, à contribuer sensiblement à réduire la fraude et l’évasion fiscale et à moraliser l’exercice des activités économiques et commerciales. La TVA n’est pas en reste puisqu’il est proposé de l’unifier au taux unique de 10 %. Ce qui va contribuer à agir sur le pouvoir d’achat et le développement de la consommation.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran