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L’Algérie membre du Conseil des droits de l’homme

mardi 20 juin 2006, par Rédaction

L’Algérie qui vient d’être désignée membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, sera amené à autoriser les ONG à examiner en toute indépendance la situation des droits de l’homme sur le sol algérien.

L’Algérie membre du Conseil des droits de l’homme.

D’un coté, elle aura à surveiller le respect des droits de l’homme dans les pays qui pourraient leur porter atteinte, et, de l’autre, l’Algérie aura à respecter plus que de mesure les droits de l’homme sur son propre territoire, afin de ne pas se faire discréditer au sein du Conseil. Le Conseil, qui remplace la Commission du même nom, est décrié depuis quelques jours pour son incapacité à faire respecter les valeurs fondamentales de l’ONU durant ses soixante années d’existence et dont la dernière session s’est achevée en mars dernier.

Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, qui est à l’origine de la réforme, doit ouvrir solennellement les travaux en présence de ministres et de hauts représentants d’une centaine d’Etats, donnant le coup d’envoi d’une première session de deux semaines. Selon TSRinfo,la défunte Commission avait été discréditée par la présence en son sein de plusieurs pays peu connus pour leur respect des droits de l’homme. Chaque année, sa session de six semaines donnait lieu ainsi à un affrontement stérile entre les Etats-Unis et la Chine qui parvenait systématiquement à échapper à une condamnation.

L’Algérie qui avait brigué un siège au Conseil à la mi-mai, a proposé sa candidature, en présentant un dossier en dents de scie. Car même si elle avance un cahier des charges pesant, avec les nouveaux textes de loi en matière de respect des procédures judiciaires, les nouvelles réformes qui ont touché aussi bien la justice que les établissements pénitentiaires, les textes de réconciliation nationale, qui ont apaisé les tensions et lissé un tant soit peu les aspérités qui existaient dans les relations conflictuelles pouvoir-islamistes, l’Algérie aura également, et là c’est certain, à gérer un lourd contentieux des manquements aux droits de l’homme pour la période 1992 à 2000, et là aussi, le « forcing européen » où dominent les appréciations des ONG spécialisées dans les droits de l’homme, peut être déterminant.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après l’Expression