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L’Algérie manque de managers

mercredi 13 décembre 2006, par Rédaction

Le manque de managers de haut niveau en Algérie pénalise les entreprises algériennes jugées sous-encadrée par le directeur de l’Institut de développement des ressources humaines (IDRH) d’Oran, Mohamed Bahloul.

Les entreprises algériennes manquent de managers

Dans sa communication présentée lors de la troisième conférence sur la formation dans le secteur de l’énergie et des mines hier à Alger, cet économiste s’est référé à une étude récente sur l’état du capital humain dans l’industrie nationale que l’IDRH a réalisée pour le compte du ministère des Participations en septembre 2006. « Cette étude a révélé une grande pénurie en compétences et en qualifications touchant l’ensemble des fonctions et activités de l’entreprise, alors qu’il y a une demande très forte en compétences managériales », a-t-il dit. Pour M. Bahloul, la crise de l’offre en capital humain pour les fonctions du management s’exprime mieux dans la demande structurelle et le comportement stratégique des investisseurs étrangers et nationaux en Algérie.

Les investisseurs étrangers manifestent une forte préoccupation en matière de disponibilité et de qualité des ressources humaines en management. « Dès leur installation, ils consentent des investissements prioritaires importants en matière de ressources humaines, d’organisation et de systématisation des fonctions de gestion. Le développement du management en Algérie constitue la caractéristique dominante de leur stratégie d’implantation. Elle est aussi le premier facteur explicatif de leur succès », a-t-il déclaré, citant l’exemple de plusieurs firmes étrangères (Schneider Electric, Henkel, Orascom, Wataniya, Société générale, BNP Paribas, etc.).

Le conférencier a fait remarquer que le secteur privé national formule la même préoccupation de rareté de ressources humaines du management, ce qui explique « le recours des patrons privés au recrutement de managers européens pour diriger leurs PME ». M. Bahloul a évoqué la fuite des compétences algériennes vers les firmes étrangères. « Plusieurs entreprises algériennes, dont la Sonatrach, subissent un mouvement puissant de migration de leurs compétences et qualifications vers des secteurs et des entreprises plus captifs en matière de rémunération, de carrière, de conditions de travail, de qualité de la vie et surtout de reconnaissance », a-t-il prévenu. Il a relevé que les formations en gestion dispensées dans les établissements publics ont souvent un caractère académique et généraliste qui ne prend pas en considération les besoins des entreprises algériennes.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant