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L’Algérie manque de donneurs de sang

mardi 12 juin 2007, par Rédaction

A la veille de la célébration en Algérie de la Journée mondiale du don et des donneurs de sang, la fédération algérienne des donneurs de sang appelle les algériens à s’impliquer.

Les donneurs de sang en Algérie se font rares

Certes, l’Algérie enregistre environ 340 000 dons de sang par an et compte à peu près entre 60.000 et 65.000 donneurs de sang à travers le territoire national, mais cela reste insuffisant puisque 80% de ces dons sont des dons familiaux qui interviennent généralement en cas d’urgence. C’est ce qu’a fait remarquer, avec regret, Gharbi Kaddour membre de la FADS lors de son intervention. L’intervenant a tenté, tout de même, d’expliquer les raisons qui ne motivent pas les donneurs de sang réguliers en révélant que l’accueil au sein des centres de transfusion sanguine est tout simplement « médiocre ». Il a également regretté le fait que les donneurs de sang réguliers ne soient pas suivis par les structures hospitalières de l’Etat après une certaine durée. Le conférencier a aussi indiqué que certains centres de collecte de sang sont dépourvus de pochettes de sang, en citant comme exemple le cas des centres de transfusion de la wilaya de Jijel et ceux de Sidi Bel-Abbès : « Comment voulez-vous que le donneur donne son sang sans pochette » s’est-il interrogé ? Et de préciser que certains centres de transfusion sanguine sont dans un état désastreux avec des équipements de l’ère coloniale, en citant à titre d’exemple l’Hôpital Mustapha Pacha.

Gharbi Kaddour a, en outre, pointé du doigt la direction de l’hôpital Mustapha qui avait vendu un véhicule clinomobile, sous prétexte qu’il était en état de ferraille, alors que ce véhicule appartient à la fédération. « Nous avons importé 13 clinomobiles (centre de transfusion sanguine itinérant, aménagé pour la collecte du sang) avec l’aide des APW ». Gharbi Kaddour a déclaré que la fédération va envoyer une correspondante au ministère de la Santé et de la réforme hospitalière pour le mettre au courant sur cette situation et si jamais ils ne réagissent pas « nous saisirons la justice » a-t-il affirmé. Les membres de la FADS ont dénoncé, par ailleurs, « les formes de destabilisation » exercées par certains organismes de l’Etat qui entravent les missions de la fédération. Le trésorier général de la FADS est allé directement s’en prendre à l’agence nationale du sang qui, selon ses dires, a tenté depuis sa création, de faire cavalier seul en marginalisant la fédération dans les actions programmées pour la promotion des dons du sang en Algérie.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran