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L’Algérie malade de son football ?

jeudi 17 août 2006, par Samir

Malgré la popularité du football en Algérie, notre pays n’arrive pas à se faire une place dans l’élite mondiale avec une équipe nationale digne de ce nom, dont l’existence ne peut se passer stratégie et de dirigeants à la hauteur de la mission, ce qui n’est à l’évidence pas le cas aujourd’hui.

L’Algérie malade de son football ?

L’entraîneur de l’équipe d’Algérie de football est Jean-Michel Cavalli. Il aurait pu être Marcello Lippi, celui qui a mené l’équipe d’Italie au titre mondial, le résultat aurait été le même parce que le problème ne se situe pas dans le choix de l’entraîneur national mais bien dans celui de l’absence d’une véritable politique du football qui puisse lui permettre de régénérer son élite de façon continue. Et cela passe inéluctablement par une refonte du système qui fait obligation de restructurer le socle de ce système, à savoir les clubs sans qui la formation à la base ne pourrait exister.

Quand on continue à bricoler avec des associations sportives qui ne daignent accorder que le minimum aux jeunes catégories, quand ces mêmes associations ne disposent d’aucun outil de travail digne de ce nom, quand on les laisse faire « joujou » avec les deniers publics (dont l’argent du sponsoring qui n’est autre qu’une aide indirecte de l’Etat) dans des transactions autour de joueurs tricheurs, fainéants et sans grande valeur technique, il ne faut pas se leurrer sur ce que pourrait rapporter l’équipe d’Algérie de football : seulement de la déception.

La refonte du système est une des prérogatives de l’Etat et à son plus haut niveau. La Fédération algérienne de football n’est là que pour mettre en pratique une politique de formation, de détection et de prospection en fonction de ce qu’elle a sur le terrain. Ce n’est pas en procédant, en parallèle à son action, au regroupement des dizaines de jeunes issus des interquartiers que l’on va faire croire que la réussite est au bout d’un tel chemin. Le football en Algérie a besoin d’une opération commune des autorités politiques et des instances qui gèrent cette discipline pour espérer entamer un redressement. L’embellie ne pourra venir que de la remise en cause de la manière dont nos clubs sont gérés et de la nécessité, une fois que l’écrémage aura été accompli, de les doter des outils nécessaires à leur développement.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après l’Expression