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L’Algérie malade de son agriculture

lundi 12 juin 2006, par Samir

L’Algérie peine à relancer son agriculture malgré les efforts entrepris par l’état algérien depuis l’indépendance pour le développement d’un secteur agricole qui n’a jamais réussi à assurer l’indépendance alimentaire du pays.

l’Algérie peut réaliser dans l’agriculture un chiffre d’affaires de 150 milliards de dollars.

Les exportations agricoles algériennes ne couvrent même pas le tiers des importations des produits alimentaires évaluées à 3,5 milliards de dollars. Pourtant, les intervenants sont unanimes à souligner les potentialités non exploitées que recèle l’Algérie dans le secteur de l’agriculture.

Le patron de Cevital, M. Issad Rebrab, soutient que l’Algérie peut réaliser dans l’agriculture un chiffre d’affaires de 150 milliards de dollars. Le chiffre d’affaires du secteur de l’agriculture est estimé actuellement à 8,5 milliards de dollars. La différence est importante, ce qui fait dire au président-directeur général de Cevital que l’Algérie est loin du compte. D’aucuns affirment que l’Algérie possède d’énormes potentialités, qu’il suffit de savoir exploiter.

El-Goléa, estime M. Rebrab, “peut être la Floride de l’Algérie”. Pour l’huile d’olive, l’Algérie pourrait devenir l’un des grands producteurs mondiaux. Aujourd’hui, nous produisons entre 20 000 et 40 000 tonnes d’huile d’olive par an. Le patron de Cevital rappelle que la région de Biskra, dans l’Antiquité, était une très grande oliveraie. “Un million d’hectares, bien mené selon les normes scientifiques donnerait un rendement de 2 tonnes d’huile d’olive à l’hectare”, explique-t-il.

Issad Rebrab est convaincu que les produits agricoles sont compétitifs sur le marché international. Aussi clair que peut paraître le plaidoyer du patron de Cevital, des contraintes bureaucratiques, voire politique et économique, bloquent l’émergence des exportations hors hydrocarbures. Le directeur d’Algex dit juste quand il affirme que l’Algérie “n’a pas aujourd’hui une feuille de route qui permet d’entrevoir un développement des exportations hors hydrocarbure à moyen et à long terme”.

Le secteur de l’agriculture, il est vrai, a renoué avec un développement sans précédent grâce à la mise en œuvre du Plan national de développement agricole et rural. Cependant, beaucoup de chemin reste à parcourir parce que le secteur joue pleinement son rôle de pourvoyeur de ressources et d’emplois. Il peut constituer un des plus importants secteurs, plus important que celui des hydrocarbures, pour peu, là aussi, que tous les maillons de la chaîne jouent pleinement leur rôle.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après Liberté