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L’Algérie investira 10 milliards de dinars dans les douanes

mercredi 11 juillet 2007, par Rédaction

La modernisation des douanes en Algérie qui devrait coûter dix milliards de dinars, est jugée cruciale pour l’économie algérienne.

La réforme des douanes en Algérie coûtera 10 milliards DA

Un diagnostic sans complaisance de la situation des douanes en Algérie a été présenté par la Direction des études chargée de l’organisation et méthodes (DEOM), qui a mis en exergue une multitude de dysfonctionnements, de déficiences et d’imperfections constatés sur le plan réglementaire, organisationnel mais aussi opérationnel. Mohamed Abdou Bouderbala, directeur général des Douanes, a expliqué que la réforme de l’institution douanière, dont l’échéance est comprise entre 2007 et 2010, obéit aux exigences de mutation économique aux plans national et international, mais aussi aux différents engagements conclus avec des organisations internationales, dont le FMI, l’UE et prochainement l’OMC. Les nouvelles missions attribuées aux douanes algériennes (lutte contre le blanchiment d’argent, la contrebande, la contrefaçon et la fraude) imposent à l’institution une « mise à jour » de l’ensemble de ses activités et des moyens dont elle dispose, a expliqué M. Bouderbala. Ainsi, le premier défi que les douanes doivent relever concerne les ressources humaines et la formation.

Selon le rapport de la DEOM, les Douanes algériennes ne disposent que de 14 000 agents (tous grades confondus) pour tout le territoire national. L’objectif fixé en matière de renforcement des effectifs est de recruter une moyenne de 1500 agents par an pour atteindre un effectif de 20 000 agents en 2010. Aussi, compte tenu du « manque flagrant de qualification professionnelle » des personnels, un programme de formation et de requalification a été engagé par l’institution, qui compte toutefois le renforcer durant les trois années à venir. Elle entend également procéder à une refonte du statut particulier applicable aux fonctionnaires des douanes et revoir, préalablement, le code des douanes en Algérie. La direction ayant élaboré le rapport a annoncé à cet effet que l’actuelle mouture du code des douanes « sera retirée du secrétariat général du gouvernement afin de le réexaminer et le réadapter à la lumière des nouvelles évolutions ». En matière de lutte contre la fraude douanière, les Douanes algériennes relèvent un manque de concertation avec les institutions concernées. Le manque de moyens et de qualification des personnes chargées des « contrôles a posteriori » est également mis en exergue pour expliquer les insuffisances constatées dans la lutte contre la fraude, la contrefaçon et le piratage. Une proposition a été avancée, à cet effet, pour la création d’une structure centrale chargée de la lutte contre la contrefaçon.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan