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L’Algérie intéresse les Italiens et les Chinois

mardi 3 juin 2008, par Kahina

La concurrence est grande en Algérie entre entreprises italiennes et chinoises pour la conquête du marché algérien.

Les Italiens et les Chinois en Algérie.

Dans un entretien accordé au Jeune Indépendant, Samuel Porsia, directeur de l’Institut italien du commerce extérieur, a reconnu que les entreprises chinoises ne reculaient devant aucun obstacle y compris administratif, en n’excluant pas un éventuel « accrochage » avec les Chinois sur le marché algérien. Les entreprises chinoises font peur car elles « ne sont pas regardantes » sur les conditions de travail. M. Porsia souligne toutefois que les les Italiens ont tendance à travailler avec tout le monde. Pour preuve, ils sont les fournisseurs majeurs des opérateurs chinois dans la réalisation de l’autoroute est-ouest ainsi que dans le projet de l’hôtel Sheraton d’Oran.
M. Porsia évoque par ailleurs les exportations italiennes vers l’Algérie qui ont atteint 1,425 milliard d’euros en 2007. Ce montant place l’Algérie au troisième rang de destination des biens et services italiens dans le continent africain derrière l’Egypte et la Tunisie. Il a estimé que la configuration actuelle de l’économie attire les grandes entreprises italiennes.

Les grandes entreprises italiennes qui se sont adjugé, suite à des appels d’offres, de gros contrats en Algérie d’un montant de plus de 4 milliards d’euros dans les secteurs des hydrocarbures et du BTBH notamment, ont installé des filiales de droit algérien avec des capitaux sociaux algériens. A côté des grandes entreprises, un nombre de plus en plus croissant de PME italiennes s’intéresse au marché algérien. Au total, 135 entreprises activent actuellement en Algérie, alors qu’elles n’étaient que 80 en 2004. Jusqu’à maintenant, les Italiens ont consenti 120 millions d’euros d’investissements directs en Algérie depuis 2004 hors hydrocarbures. Ce montant traduit des acquisitions d’usines et des prises de participation en actionnariat dans le cadre de la politique de privatisation menée par l’Algérie. La dernière en date concerne le rachat par la société Saint Gobain Vitry de deux usines de verre, celles d’Oran et de Tébessa. L’investissement de cette dernière opération est de l’ordre de 12 millions d’euros, en plus des 30 millions d’euros d’investissement programmé pour la mise à niveau de ces deux usines. Les Italiens avaient déjà acquis l’usine de céramique de Guelma. Ils sont également présents dans le secteur du ciment à travers une prise de participation à hauteur de 35 % dans deux cimenteries situées à l’est du pays. Ils sont aussi en partenariat dans le transport maritime.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant