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L’Algérie et le blanchiment d’argent

mardi 19 juillet 2005, par Kahina

L’Algérie est peu touchée par le phénomène du blanchiment d’argent. C’est en somme ce qu’affirme Roger Louis Cazalet, le président du Comité de lutte contre le blanchiment d’argent sale, lors d’une journée d’étude organisée dans la capitale algérienne, Alger.

L’Algérie est classée 88e dans le classement mondial des pays pratiquants le blanchiment d’argent.

"L’Algérie n’est pas considérée comme un pays où l’on pratique le blanchiment d’argent puisqu’elle ne figure pas sur la liste des pays où ce phénomène est largement répandu", a affirmé Roger Louis Cazalet ; qui a souligné que "5.000 milliards de dollars de réserves en attente de blanchiment dans les zones off-shore ont été recensés en 2005 contre 500 millions de dollars enregistrés avant 1980".

Pour sa part, un des membres du Conseil algérien de la cellule de traitement du renseignement financier (CTRF), installée en mars 2004, le magistrat Abdelkrim Djadi, a estimé que le marché informel en Algérie constituait un terrain fertile pour des opérations de blanchiment d’argent mais que "l’Algérie reste encore loin des pays où le blanchiment d’argent est une pratique très courante". "Notre dispositif réglementaire est conforme aux lois internationales", a-t-il ajouté.

Le dispositif législatif et réglementaire algérien a été amendé pour le mettre en conformité avec les lois internationales sur le blanchiment d’argent, selon Abdelkrim Djadi, qui a déclaré que "les banques algériennes allaient se doter prochainement d’un système permettant de détecter toute opération ou transaction douteuse tandis que l’Association des banques et établissements financiers avait établi un référentiel écrit sur les procédures de lutte contre le blanchiment d’argent dans le milieu bancaire".

Sur le rôle de la CRTF, M. Djadi a précisé que cet "organisme indépendant" s’occupait "essentiellement de la collecte d’informations financières et la réalisation d’enquête sur le terrain". La CRTF ouvre une enquête après l’enregistrement d’une déclaration de soupçon sur une opération financière ou bancaire. Elle pourra demander la levée du secret bancaire dans le cadre de ces enquêtes sur le blanchiment d’argent.

Avec AP