Accueil > ECONOMIE > L’Algérie et la France signent un accord aérien

L’Algérie et la France signent un accord aérien

jeudi 15 mai 2008, par Samir

L’accord aérien signé par l’Algérie et la France met fin au système d’autorisations administratives biannuelles soumis à Air Algérie.

L’Algérie et la France et Air Algérie.

La France vient d’abroger un texte datant de plus de quarante ans qui soumettait les compagnies aériennes battant pavillon algérien une autorisation biannuelle. En effet, le ministre des Affaires étrangères et Européennes, Bernard Kouchner, a présenté un projet de loi autorisant l’approbation d’un accord relatif au transport aérien entre le gouvernement de la République française et celui de la République algérienne démocratique et populaire. L’accord avec l’Algérie donne un cadre juridique pérenne aux liaisons aériennes entre les deux pays. Il met fin à un système d’autorisations administratives biannuelles soumis aux aléas politiques et économiques. Il revêt une importance toute particulière compte tenu de la croissance constante et rapide du trafic aérien, à savoir deux millions de passagers par an. Avec l’ouverture de l’espace aérien intérieur aux opérateurs privés annoncé pour le début de 2009, les futurs transporteurs n’auront plus à attendre la fameuse autorisation délivrée par les pouvoirs publics français.

L’Algérie et la France ont normalisé en 2006 leurs relations dans le domaine du transport aérien en se dotant d’un cadre réglementaire. Ce texte a mis fin à une situation de non-accord. Les deux pays n’étaient plus liés par un accord sectoriel depuis 1988. Elaboré dans les années 1960, l’ancien texte s’est vu rapidement dépassé par les évolutions du transport aérien. Négocié par les experts de l’aviation civile des deux pays, le nouvel outil assure un « cadre juridique stable » pour l’exploitation des liaisons aériennes entre les deux pays. Trois transporteurs, Air Algérie, Air France et Aigle Azur, opèrent à l’heure actuelle sur une quarantaine de dessertes entre les escales françaises et algériennes. En 2005, elles ont généré un trafic de quelque deux millions de passagers, en hausse de 9 % par rapport à 2004. Pendant dix-sept ans, les opérateurs de l’aviation civile, faute d’outils réglementaires, ont travaillé dans une totale précarité.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant