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L’Algérie est le point noir du colonialisme français

lundi 3 juillet 2006, par Kahina

Abdelaziz Bouteflika est revenu à la charge en affirmant que l’Algérie est le point noir du colonialisme français, à l’occasion d’un discours lu par son conseiller Mohamed Ali Boughazi lors du colloque « Le colonialisme : entre vérité historique et polémique politique ».

L’Algérie est le point noir de la France coloniale.

Ce discours, lu par son conseiller M. Mohamed Ali Boughazi, s’inscrit dans le même registre que ceux qu’il avait prononcés en d’autres occasions depuis le début de la polémique autour de la colonisation. Il poursuivra sa dénonciation des tentatives de pervertir l’histoire tout en donnant cette fois des arguments légitimant la position algérienne et ses revendications, notamment celles exigeant la reconnaissance par la France de ses crimes en Algérie.

“Cette colonisation est la forme la plus barbare qui soit, en ce sens qu’elle était caractérisée par la destruction et les violations flagrantes des droits naturels et civiques les plus élémentaires du peuple algérien”, a-t-il affirmé d’emblée. Ce qui va dans le sens et explique son récent propos dans lequel il disait que la colonisation est un génocide identitaire. Il focalisera particulièrement sur la loi du 23 février glorifiant la colonisation et les tentations des nostalgiques de l’Algérie française. “Il ne saurait y avoir de bon ou de mauvais colonialisme, et que toute tentative de brouiller les cartes en tentant de le justifier ou de le glorifier ne saurait lui conférer une quelconque légitimité ni effacer ses séquelles. Toute entreprise en ce sens ne fera, bien au contraire, que rouvrir les plaies et entraver les efforts de ceux qui œuvrent pour la refondation d’une relation équilibrée entre deux États souverains”, a souligné le président.

Et de répondre aux initiateurs de la colonisation positive, dont le MAE français Douste-Blazy s’est fait le chantre et le porte-parole. Il s’attardera d’ailleurs sur cette loi qu’il considère comme un mépris envers l’Algérie notamment. “D’aucuns auront poussé leur mépris jusqu’à promulguer une loi à ce propos. Une loi qui, en dépit de toutes les mutations survenues dans le monde, de la repentance de nombreux anciens colonisateurs et leur reconnaissance officielle de leurs crimes contre les peuples colonisés, dénote cette nostalgie qu’ils nourrissent à l’égard d’un passé colonial pourtant si abject et odieux”, a-t-il dit. Le président puisera son argumentaire dans les multiples facettes des atrocités coloniales. Il mettra l’accent sur la colonisation française qui est l’une des plus horribles de l’histoire.

Toutefois, le président suggère de laisser l’écriture de cette page, le rétablissement de la vérité de manière scientifique aux historiens. “L’écriture de l’histoire relève de la seule compétence des historiens, des enseignants spécialisés et des chercheurs, et il revient aux peuples et aux nations de façonner cette histoire”, dit-il sans vouloir s’immiscer dans ce travail de mémoire. Il saluera également les historiens français “intègres qui ont levé le voile sur les crimes odieux commis par le colonisateur contre le peuple algérien et ont fait la lumière sur la réalité des pratiques abjectes qui demeureront un point noir dans l’histoire de la France coloniale”.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après Liberté