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L’Algérie épinglée par Transparency

jeudi 2 février 2006, par Ahlem

L’Algérie ne fait pas assez pour combattre la corruption, estime le rapport annuel de Transparency International.

Les détournements de fonds en Algérie privent des milliers de citoyens de soins adéquats, relève Transparency International.

La corruption demeure l’obstacle principal qui entrave l’investissement direct étranger en Algérie. Malgré l’engagement officiel des autorités algériennes à éradiquer ce phénomène, qui porte atteinte à l’économie nationale, les choses évoluent à un rythme très lent.

C’est en substance ce que rapporte sur notre pays le rapport 2006, édité hier par Transparency International. Le document qui traite essentiellement des malversations dans le secteur de la santé, présente également plusieurs rapports sur l’état de la corruption et de la gouvernance dans 45 pays à travers le monde y compris l’Algérie. Il est essentiellement reproché aux autorités algériennes le manque de transparence dans la gestion de la sphère économique, mais aussi la rétention de l’information qui rend dans plusieurs cas, impossibles les investigations de la presse nationale.

Le scandale du groupe El Khalifa est cité comme un exemple de ce verrouillage officiel sur le champ économique. « Selon des documents diffusés par la Cour française, précise le rapport, le groupe a transféré illégalement 689 millions d’euros à l’étranger. En dépit de cette perte très importante pour l’économie nationale, la question n’a pourtant pas attiré l’intérêt des candidats à la présidentielle de 2004 ».

Par ailleurs, le rapport s’arrête sur les étapes-phares de la campagne de lutte contre la corruption « engagée par l’Algérie, sous, dit-on, les pressions internationales ».
L’intérêt accordé pour l’Algérie s’explique par le flux très important d’argent, citant les 60 milliards de dollars du programme de soutien à la relance économique.
Transparency « s’inquiète » de 1’absence de mécanismes de contrôle des marchés publics. L’Etat reste l’actionnaire principal dans le secteur pétrolier. Sur ce sujet, le rapport s’interroge sur les raisons qui poussent Sonatrach à ne pas publier des détails sur ses activités. « Les seules informations disponibles concernent les revenus liés à l’exportation des hydrocarbures.

L’ONG internationale met toutefois en exergue les avancées réalisées par l’Algérie dans le domaine de la lutte contre la corruption. Le rapport cite le cas des responsables arrêtés pour détournement de deniers publics, à l’image du wali de Blida, et de l’ancien wali d’Oran qui a été contraint à sa démission. « Les mosquées, de par leur place dans une société musulmane, jouent un rôle très important dans la guerre contre la corruption ».

Synthèse de Ahlem
D’après l’Expression