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L’Algérie doit réduire ses importations

mardi 28 juillet 2009, par Rédaction

L’Algérie doit mettre en place une politique ambitieuse de diversification de son économie pour réduire ses importations de plus en plus coûteuses.

L’Algérie veut freiner ses importations.

L’expression diversification de l’économie nationale revient tel un leitmotiv. L’exercice 2008 qui a révélé encore une fois la vulnérabilité de l’Algérie a été l’année de l’éveil et de prise de conscience du danger qui guette le pays si les pouvoirs publics n’agissaient pas de manière prompte et efficace. Les importations ont atteint un montant astronomique de 40 milliards de dollars dont une facture alimentaire de 8 milliards de dollars. Les transferts en devises des entreprises étrangères notamment celles des services a dépassé les 6 milliards de dollars. L’excédent commercial de l’Algérie était certes important mais la volatilité des prix du pétrole a démontré que cette opulence n’est que conjoncturelle. D’ailleurs, en 2009, la disparité entre les importations et les exportations tend à disparaître et les économistes craignent que l’Algérie ne termine l’année sur un déficit.

C’est donc pour éviter le pire que le gouvernement a mis en place une batterie de mesures pour freiner et mieux contrôler les importations et, par ricochet, les dépenses de l’Algérie. Dans cette optique, on avait décidé que désormais l’Etat détiendrait 51% dans les investissements étrangers directs où il offre des avantages comparatifs. Des retenues de 15% sur les dividendes seront effectuées sur les nombreuses entreprises étrangères qui ont des marchés en Algérie. Les entreprises étrangères d’importation doivent impérativement s’associer avec un partenaire algérien qui ouvre droit à au moins 30% du capital de l’entreprise. Les entreprises étrangères doivent en outre prouver que le projet n’aura pas de solde négatif dans la balance en devises. Ces mesures ont soulevé un tollé auprès des chancelleries et des opérateurs économiques étrangers qui y voient une entrave à l’exercice de leurs activités mais l’Etat algérien n’a rien voulu entendre et a persisté dans sa nouvelle politique déjà en vigueur.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Financier