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L’Algérie doit investir pour diversifier son économie

mardi 18 septembre 2007, par Samir

Avec plus de 70 milliards de dollars de réserves de change, l’Algérie a les moyens de développer son industrie et diversifier son économie.

L’Algérie ambitionne de diversifier son économie.

L’Algérie connaît, certes aujourd’hui, une aisance financière sans précédent. Mais cette aisance financière est la résultante de l’augmentation de la production d’hydrocarbures et des prix sur le marché mondial du pétrole du fait des facteurs externes qui échappent au contrôle des autorités algériennes. Compte tenu du volume de production projeté (1,5 à 1,7 million de barils/jour de pétrole et 85 milliards mètres cubes exportés), les réserves de pétrole récupérables prouvées atteindront un plateau élevé entre 2010 et 2020 et commenceront à décliner par la suite. Pour le gaz, le plateau se situera entre 2015 et 2025 pour décliner par la suite. La totalité des réserves récupérables prouvées serait extraite d’ici 2050 si aucune découverte ne vient prolonger la durée de vie des réserves. “Les problèmes arriveront bien avant la fin du pétrole”, avertit Ahmed Benbitour, ancien Premier ministre, dès que les volumes des exportations d’hydrocarbures chutent, compte tenu justement de la dépendance de l’économie algérienne aux recettes d’hydrocarbures.

L’aisance financière ne serait alors qu’un leurre. “Faut-il programmer cette baisse ou la subir par la rareté des réserves au sous-sol”, s’interroge Benbitour. “L’Algérie dispose de très fortes potentialités pour s’en sortir”, estime-t-il, l’aisance financière, la qualité des potentiels, le progrès technologique dans le monde, l’environnement international offrent un terrain favorable pour l’engagement du pays dans une nouvelle politique de développement ouvrant la voie à une croissance économique, forte et durable, et à l’intégration réussi à l’économie mondiale. Les grandes lignes d’un programme d’urgence serait alors de réformer le système éducatif et judiciaire, de mettre en place une stratégie de gestion des ressources en eau, de restaurer la confiance et la croyance dans les capacités de l’économie nationale, de restructurer le secteur productif national, de réformer le système bancaire et la restructuration de la Sonatrach. En attendant, il faut lancer des études sérieuses pour répondre à la question suivante : Quelle utilisation rationnelle du stock des réserves de change ? Quelle planification de l’utilisation des ressources non renouvelables, notamment les hydrocarbures dans l’économie algérienne et le passage d’une économie de rente à une économie compétitive, diversifiée, correctement intégrée à l’économie mondiale ?

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Liberté