Accueil > ALGERIE > L’Algérie aura accès à l’Atlantique

L’Algérie aura accès à l’Atlantique

lundi 20 mars 2006, par Bilal

L’Algérie vient de signer plusieurs accords de coopération avec la Mauritanie, notamment le lancement prochain du projet de réalisation d’une route Tindouf-Choum.

Les accords sur les hydrocarbures entre l’Algérie et la Mauritanie permettront à la Sonatrach, l’extension de ses activités.

Par l’ouverture de la route Tindouf-Choum en Mauritanie, c’est l’argument marocain du mobile de l’ouverture d’un accès sur l’Atlantique qui motive le soutien de l’Algérie au Front Polisario qui vole en éclats. Cela, d’autant que la question sahraouie arrive à une phase très décisive au niveau des instances internationales. Le dossier étant entre les mains des Nations unies, l’Algérie soutenant depuis des années que l’ONU est l’instance arbitrale qui décidera dans le conflit, il ne devrait rester au Maroc, qui continue sa campagne de provocation et de répression des populations sahraouies, qu’à se soumettre aux décisions de cette instance.

La route Tindouf-Choum apparaît, au-delà de ses effets attendus aux plans stratégique et économique, comme un grand pas, par son ampleur en tant que projet, vers la réalisation de la trop attendue UMA. Et avec la signature des neufs accords bilatéraux, ce sont toutes les lacunes politiques du Maroc qui sont mises à jour à partir du moment où le royaume de Mohammed VI a toujours hésité, quand il ne refuse pas clairement des négociations bilatérales sur les questions communes, loin de la question sahraouie.

Sur ce plan-là, les nouveaux dirigeants mauritaniens sont plus pragmatiques et font montre d’une véritable volonté, non seulement de relancer le projet de l’UMA, mais d’une conscience de la nécessité d’une collaboration régionale pour faire face, que ce soit aux défis internes ou externes. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les accords signés entre les deux parties ainsi que les gestes faits par les membres de la délégation algérienne à leurs homologues de Nouakchott.

Au plan économique, la route sera rentabilisée, notamment pour l’Algérie dont les gisements miniers de la région sud-ouest souffrent en raison du problème de transport. Sans ouverture sur l’Atlantique et vu les coûts du transport vers le nord-ouest du pays, les gisements sont restés inexploités. Les accords sur les hydrocarbures permettront, par ailleurs, à la Sonatrach, l’extension de ses activités et à la Mauritanie de disposer d’un partenaire de dimension internationale. Le tourisme est également une activité appelée à se développer dans la région, et côté mauritanien, cette route mettra en valeur le potentiel des villes comme Walata ou Wazzan.

Synthèse de Billal
D’après Liberté