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L’Algérie accédera au marché international des capitaux

samedi 10 mars 2007, par Ahlem

L’entrée de l’Algérie dans le marché international des capitaux vise à améliorer le classement du pays dans la perspective d’obtention de crédits à des conditions avantageuses dans l’avenir.

L’Algérie prépare son entrée au marché international des capitaux

Bien que l’Algérie n’ait pas aujourd’hui de besoins financiers extérieurs, son retour sur les marchés financiers internationaux doit être recherché comme un moyen de restaurer l’image et la crédibilité de l’économie algérienne et d’améliorer l’attractivité des IDE. Cela passe par la nécessité préalable d’un rating pays à obtenir auprès des grandes agences internationales de notation. L’Algérie envisage de lancer cette démarche. C’est du moins ce que relève le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport. Le remboursement par anticipation d’une partie de la dette extérieure peut au demeurant concourir à l’obtention d’un rating satisfaisant.

L’apurement du stock de la dette permettra à l’Algérie non seulement de se préparer à faire son entrée sur le marché international des capitaux dans de bonnes conditions, mais d’améliorer aussi un des éléments de la notation qui caractérise chaque emprunteur sur le marché financier international. La notation financière s’applique à toutes les organisations qui empruntent sur les marchés de capitaux, notamment les entreprises (publiques et privées) et les États, ainsi que celles émettrices de titres de créances sur les marchés de capitaux. Ces notations établissant le facteur risque sont attribuées par des organismes de notation, tels que Standard & Poor’s et Moody’s ou Fitch. Selon le FMI, depuis 2004, l’Algérie a remboursé par anticipation une dette estimée à 14 milliards de dollars. À la fin de 2003, la dette extérieure de l’Algérie était de 23,4 milliards de dollars (celle russe exclue).

Entre 2004 et 2005, l’Algérie a payé par anticipation 3,3 milliards de dollars aux créanciers multilatéraux, dont le FMI. En mars 2006, la Russie a effacé une dette de 4,7 milliards de dollars en contrepartie d’importations par l’Algérie d’une quantité équivalente de marchandises russes et de services. L’accord avec la Russie a ouvert la voie à l’arrangement du Club de Paris en mai 2006 et celui de Londres par la suite. L’Algérie a remboursé par anticipation, dans ce cadre (Clubs de Paris et de Londres), 8,5 milliards de dollars à la fin de 2006. Deux milliards de dollars ont été également payés aux créanciers multilatéraux. Résultats, le rapport dette par rapport au produit intérieur brut (PIB) est passé de 34% en 2003 à 4,5% à la fin de 2006. Le FMI prévoit que ce taux tombe à moins de 3% du PIB en 2011.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après Liberté