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L’Algérie a besoin de ses cadres expatriés

lundi 31 décembre 2007, par Rédaction

Le processus de développement de l’Algérie pourrait être accéléré en faisant appel aux compétences des cadres algériens expatriés.

L’Algérie a besoin de ses chercheurs expatriés.

Environ 150 000 chercheurs algériens sont disséminés à travers le monde, en Europe, sur le continent américain et en Orient. Parmi eux, beaucoup sont séduits par l’idée d’un regroupement. Ibn-Badis, une association de jeunes universitaires établis au Royaume-Uni a ouvert la voie à ce genre de démarche en organisant sa propre conférence à Alger en 2006, dans l’ambition d’instaurer une coopération académique avec les établissements de l’enseignement supérieur en Algérie. Pour leur part, les initiateurs de l’Association des compétences algériennes à l’étranger proposent un éventail de projets plus large. “Chacun dans son domaine peut apporter une aide”, explique Dr Boudjelal. Les secteurs ciblés vont de la défense au tourisme en passant par l’industrie, la médecine, l’environnement, le commerce, le bâtiment, la biotechnologie, la communication et les médias.

En avril 2007, l’expert en pharmacie a emmené avec lui à Alger une centaine de ses connaissances (des chercheurs, des enseignants universitaires, des créateurs d’entreprises, des consultants...), venus de France, de Grande-Bretagne et des États-Unis avec comme premier objectif de se faire connaître. Dr Boudjelal avoue que leur déplacement avait d’abord suscité de la suspicion. “Il y a même un - officiel (NDLR) - qui se demandait si nous n’allions pas en Algérie pour ramasser de l’argent”, confie-t-il. Mais peu à peu, les réticences se sont dissipées. Dans leurs bagages, les membres formant le comité de coordination de l’association emportent une quarantaine de projets. Des réunions sont organisées avec des responsables des départements de la défense, de l’énergie, de l’enseignement supérieur pour cerner les besoins de chaque secteur. Par ailleurs, M. Boudjelal et ses compagnons tiennent une conférence de presse pour expliquer leurs motivations. Ils mettent en exergue la réussite de démarches similaires en Asie, en Chine, en Inde, en Corée du Sud et à Singapour, où l’apport des compétences résidant à l’étranger a imprimé une dynamique exceptionnelle aux politiques de développement local. Actuellement, les membres du comité préparent la prochaine conférence en avril prochain à Alger.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté