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France Télécom acquerra Amena

dimanche 24 juillet 2005, par Souad

France Télécom, le géant français de la téléphonie et d’Internet, est sur le point d’acquérir Amena, le 3ème opérateur espagnol de téléphonie mobile, pour près de 11 milliards d’euros.

France Télécom va acquérir l’opérateur espagnol de téléphonie mobile, Amena.

Il y a déjà un accord de principe, qu’il nous reste maintenant à convertir en contrat. Ce sera probablement chose faite la semaine prochaine", indique la source sous couvert d’anonymat. Elle précise que l’un des derniers points à régler dans les négociations est la proportion d’actions et de numéraire que comportera l’offre de France Télécom. Amena est le troisième opérateur de téléphonie mobile d’Espagne et comptait 9,5 millions d’abonnés à la fin mars.

L’économie espagnole, avec un taux de croissance supérieur à ses voisins européens, attire des investisseurs dans divers secteurs, et le secteur de la téléphonie mobile est tout particulièrement florissant.

"L’Espagne est une opportunité rare pour l’entreprise", indique une source proche de France Télécom. "Il s’agit d’un des derniers marchés de croissance qui reste en Europe".

La croissance espagnole s’est accélérée au premier trimestre à 3,3%, contre 3,1% sur l’ensemble de l’année 2004.

OFFRE D’ONO SUR LES AUTRES ACTIFS D’AUNA

France Télécom possède déjà dans le pays l’opérateur fixe Uni2 et le fournisseur d’accès à internet Wanadoo Espagne.

Une autre offre sur les activités téléphonie fixe et câble d’Auna, émanant d’un groupe emmené par le câblo-opérateur concurrent Ono avec l’appui de quatre fonds d’investissement semble aussi pratiquement bouclée, mais dans ce cas les pourparlers pourraient durer plus longtemps, précisent des sources proches du dossier.

La dette d’Auna se monte à 4,5 milliards d’euros, associée pour l’essentiel à Amena mais supportée au niveau du groupe.

Les entreprises mentionnées se sont refusées à tout commentaire.

"Il n’y a rien de nouveau", a simplement déclaré un porte-parole de France Télécom à Paris.

Les obligations de l’opérateur ont également perdu du terrain vendredi matin, souffrant des spéculations sur la structure de l’offre sur Amena, dans un marché londonien par ailleurs stable au lendemain des nouveaux attentats qui ont frappé les transports en commun de la capitale britannique.

Un banquier proche de France Télécom a déclaré que l’opérateur disposait de suffisamment de liquidités pour mener à bien l’opération malgré sa dette de 50 milliards d’euros. Le groupe français a récemment signé un prêt de huit milliards d’euros, une ligne de crédit qui est à sa disposition.

France Telecom a pris des mesures énergiques ces trois dernières années pour ramener à 50 milliards d’euros environ fin 2004 sa dette massive, qui a culminé à 70 milliards, et pour améliorer sa notation crédit à "A-", sa note actuelle, avec une perspective positive.

Les principaux actionnaires d’Auna, les groupes de services collectifs espagnols Endesa et Union Fenosa, et le groupe bancaire espagnol Santander, ont fait appel cette année à Merrill Lynch pour piloter la vente d’Auna.

Trois groupes avaient déposé des offres sur tout ou partie de l’entreprise espagnole à l’expiration du délai des candidatures deux semaines plus tôt.

France Télécom, qui a participé tardivement à l’appel d’offres, n’en faisait pas partie, au grand dam des fonds d’investissement qui tentaient depuis la fin de l’année dernière de convaincre les actionnaires d’Auna de vendre.

Par Reuters