Accueil > ECONOMIE > Flambée des prix en Algérie pendant le ramadhan

Flambée des prix en Algérie pendant le ramadhan

lundi 25 septembre 2006, par Samir

C’est devenu un classique en Algérie : à la veille de chaque mois de ramadhan, les prix des fruits et légumes s’envolent sous l’effet de la spéculation et des pratiques illégales des commerçants dans un marché encore largement dominé par l’informel.

Flambée des prix en Algérie pendant le ramadhan

Dans le marché Clausel à Alger, les prix ont connu une hausse relative par rapport à la semaine dernière. La courgette, cédée la veille à 60 DA le kg, a presque doublé en passant à entre 80 et 100 DA le kg. Au marché couvert du Meissonnier, l’un des plus populaires d’Alger, les prix des fruits et légumes donnent aussi le vertige. Plus aucun prix n’est inférieur à 50 DA. Certains produits ont vu même leur prix presque tripler en moins d’une semaine. C’est le cas de la salade verte, cédée il y a seulement quelques jours à 25 DA le kg, qui s’écoulait hier à 90 DA le kg. Le poivron et la tomate sont proposés pour le même tarif : 60 DA le kg. Les consommateurs se bousculent malgré cette mercuriale des prix.

Une hausse que d’aucuns voient d’ailleurs comme coutumière durant la première semaine du mois de Ramadhan. « Chaque année, c’est toujours la fièvre des prix au début du mois sacré », soutient une vieille dame à la sortie du marché Meissonnier. Les commerçants d’Alger et d’ailleurs en Algérie, sont montrés du doigt dans cette flambée des prix. Ils sont accusés de faire monter les prix pour réaliser de grands bénéfices. Il est vrai que chaque année, certains commerçants n’hésitent pas à recourir à des pratiques néfastes visant à jouer sur les prix à cette occasion. Séduits par le gain facile, les commerçants d’occasion alimentent la spéculation.

Hier, malgré une surveillance quelque peu renforcée des policiers dans les marchés, plusieurs semblants de commerçants sont venus étaler leurs marchandises à même le sol. Ils proposaient de tout, et même des produits nécessitant une conservation dans des endroits frais tels les fromages et les thons. C’est bien évidemment le consommateur qui est mis en danger par ce manque d’hygiène alimentaire largement répandu en Algérie pendant le ramadhan. Les commerçants sont restés sourds aux « menaces » du ministère du Commerce, de contrôler durant ce mois, les lieux de stockage, de lutter contre le commerce parallèle et contraindre les commerçants à afficher les prix des produits exposés à la vente.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après El Watan