ENAD cédée à 800 millions de dinars

Selon une source digne de foi, Henkel a mis 800 millions de dinars pour l’acquisition des trois filiales (complexe de Chelghoum Laïd, unité de Réghaïa et celle de Aïn Témouchent) qu’il a en partenariat avec le groupe ENAD.

Ainsi, cette dernière vient d’effectuer une cession totale de ces trois unités de production au profit de son partenaire Henkel, qui détenait une part de 60% de capital. Il s’agit ce faisant d’une cession totale des trois filiales de l’Entreprise nationale des détergents au profit de l’allemend Henkel, qui en devient à ce titre le seul propriétaire. Il faut en effet savoir que le contrat de partenariat entre les deux groupes algérien et allemand a été effectué en mai 2000. L’entrée à hauteur de 60% dans le capital du complexe des détergents à Aïn Témouchent et de l’unité de Réghaïa s’est déroulée à cette date avant de prendre des participations de l’ordre de 60% également dans l’unité de Chelghoum Laïd dix-huit mois après, soit en 2002. La cession totale de ces trois filiales en partenariat au profit de l’allemand Henkel a été prévue, rappelle notre source, dans les termes du contrat de partenariat signé en 2000 par les deux entreprises.

D’après lui, le contrat prévoit que Henkel peut acheter, après trois années de partenariat, une partie du capital restant à l’ENAD ou la totalité des parts de cette dernière, soit 40% du capital total. C’est dire que désormais les trois filiales sus-indiquées sont contrôlées à 100% par Henkel.

A l’occasion de cette cession, une conférence de presse devra être organisée aujourd’hui conjointement par la Société de gestion des participations de l’Etat (SGP) Chimie-Pharmacie, le groupe Henkel et l’entreprise de portefeuille ENAD, selon un communiqué du groupe ENAD parvenu hier à notre rédaction. La signature d’un acte notarié entre les entreprises concernées fixera ainsi définitivement le passage du titre de propriété de l’ENAD au profit de Henkel, devenu à 100% propriétaire des trois filiales. La privatisation des trois unités susmentionnées amène l’entreprise ENAD à n’être propriétaire donc que du reste des unités, à savoir le complexe de Sour El Ghozlane, six unités de production et de fabrication des produits d’entretien, l’unité de production de lames à raser et l’unité cosmétiques. Le complexe de Sour El Ghozlane produit des détergents à main et pour machine à laver (Noor, Teldj, Nada) et les produits techniques.

L’entreprise Henkel détiendrait entre 60 et 70% du marché national des détergents dont les produits Isis et Le Chat. Il est à rappeler que le partenariat entre l’ENAD et Henkel est traversé ces derniers mois par une crise entre les deux entreprises qui ont dû, sur initiative de l’allemande, s’en remettre à la juridiction internationale des différends, en l’occurrence la CCI dont le siège est en Belgique.

Par A. By., El Watan