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Des perles découvertes en Algérie vieilles de 90000 ans

samedi 24 juin 2006, par Rédaction

Deux perles trouvées en Algérie seraient vieilles de 90 mille ans selon une étude scientifique effectuée par des chercheurs de différentes nationalités sur des perles exposées dans des musées de Londres et de Paris.

Des perles découvertes en Algérie vieilles de 90000 ans.

Ces perles faites avec des coquillages pourraient être, en fait, les composants des plus anciens bijoux de l’humanité, selon cette étude, dont les résultats ont été publiés ce jeudi aux Etats-Unis. Jusqu’alors, c’étaient des perles découvertes il y a deux ans en Afrique du Sud qui étaient considérées comme étant les plus anciennes. Mais avec cette nouvelle étude, les scientifiques ont désormais la certitude que les bijoux algériens et palestiniens sont de 25.000 années plus anciens que les pièces sud-africaines.

Ces perles dont la confection remonte à au moins 100.000 ans avaient, pour rappel, été trouvées dans les années 1930 et 1940, en Palestine et en Algérie. Les deux perles trouvées en Palestine datent d’environ 100.000 ans, celles trouvées en Algérie remontent à 90.000 ans. Elles dormaient dans des musées à Londres et à Paris, sans qu’elles ne soient vraiment estimées à leur juste valeur. Ce n’est que récemment, à l’occasion de l’étude des collections de ces musées, qu’elles ont été datées et identifiées. L’étude souligne que ces coquillages travaillés pour en faire des perles ont été trouvés loin de la mer, ce qui laisse supposer qu’ils ont été transportés délibérément jusqu’aux lieux où ils ont été découverts.

« Notre étude soutient la théorie selon laquelle les humains modernes en Afrique ont développé des comportements considérés comme modernes à une époque très lointaine », a confié Francesco d’Errico, membre du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), chercheur à l’Institut de la préhistoire et de la géologie du quaternaire de l’université de Bordeaux et coauteur de l’étude publiée par la revue américaine Science. Une approche qui remet complètement en question les anciennes théories développées par les anthropologues sur la question relative au premier usage du bijou personnel par l’homme moderne, en tant qu’une des plus importantes et des plus significatives expressions de la culture humaine.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran