Accueil > ECONOMIE > Des milliards pour les banques algériennes
Des milliards pour les banques algériennes
mercredi 13 août 2008, par
Les banques publiques algériennes seront recapitalisées à hauteur de 40 milliards de dinars pour pouvoir financer les grands projets d’investissement.
Promulguée le 24 juillet dernier par le président de la République, la loi de finances complémentaire pour 2008 renforce le capital social des banques publiques. Ces dernières bénéficient d’une enveloppe de 40 milliards de dinars comme l’indique l’annexe C de l’ordonnance n° 08-02 du 24 juillet 2008 portant loi de finances complémentaire. En relevant que ces banques publiques algériennes ont déjà été recapitalisés l’année dernière à hauteur de 10 milliards de dinars. Signalons également que l’une des banques publiques (la Banque de l’agriculture et du développement rural- BADR) avait obtenu un montant important de capitaux nouveaux (15 milliards de dinars). En accordant une telle enveloppe, les pouvoirs publics veulent que les banques publiques jouent un rôle plus actif dans le financement de l’économie. Ce qui ne serait pas possible ou tout au moins suffisant avec une capitalisation actuellement très faible.
Selon des experts, les fonds propres des banques publiques algériennes ne représentent que quelque 3 à 4 milliards de dollars. Des banques ou plutôt des collecteurs d’épargne, en situation de surliquidité avérée (des dizaines de milliards de dollars) et qui ont bénéficié de montants équivalents au titre des plans d’assainissement des entreprises publiques engagés durant la dernière décade. Malgré l’existence de cette manne, l’accès des promoteurs aux crédits d’investissement reste contraignant. Or, ces banques sont appelées à financer des mégaprojets évalués à des dizaines de milliards de dollars, le recours à l’endettement extérieur ayant été prohibé depuis quelques années pour les promoteurs publics. Des mégaprojets devant être lancés dans la pétrochimie et l’énergie électrique. Et d’autant que les banques sont tenues de respecter strictement les ratios prudentiels, leurs engagements devant correspondre au niveau de leurs fonds propres.
Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Soir d’Algérie