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Déficit de l’ingénierie financière en Algérie

lundi 6 mars 2006, par Souad

Le retard de l’Algérie dans l’ingénierie financière se répercute sur la taille des entreprises algériennes qui peinent à grandir.

Les entreprises et les banques algériennes ont un fort besoin de moderniser leurs organisations.

Le total de bilan déclaré par les entreprises algériennes n’atteint que rarement les 100 millions de dinars, soit l’équivalent de 1,2 million d’euros. Les entreprises algériennes, même celles qui apparaissent comme de grands groupes, ont pour principale caractéristique un capital social détenu essentiellement par la famille dirigeante. Les entreprises familiales ont aussi pour caractéristique un capital social sous-évalué.

Parmi les raisons de ces caractéristiques, suggérées par quelques observateurs, l’adage populaire : « L’association en affaires est porteuse de faillite même à La Mecque. » A cette faiblesse de capital social, l’autre caractéristique des PME en Algérie réside dans l’externalisation de leur comptabilité suivant un plan comptable qui est, de l’avis de tous, largement dépassé. Cette donnée a pour principale implication une mauvaise maîtrise des coûts, l’absence de définition d’objectifs annuels et des rapports médiocres avec les banques et l’administration fiscale.

Cette absence de maîtrise de la fonction financière et comptable se reflète par une fixation de prix de vente de manière aléatoire et une sous-utilisation des capacités de production. Cette dernière est une caractéristique des entreprises algériennes, qu’elles soient publiques ou privées. Au niveau du secteur bancaire, rare sont les banques qui ont des services d’analyse du marché ou qui produisent en faveur de leurs cadres des études par branche à étudier avant d’émettre un avis sur un crédit quelconque.

Les réponses des responsables crédits se font plus sur la base des garanties présentées par l’investisseur que sur la profitabilité du projet. Cette situation a induit un surinvestissement dans le secteur de la minoterie et des capacités meunières supérieures à la consommation nationale.

Synthèse de Souad
D’après la Tribune