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Baisse du prix de la viande en Algérie

lundi 12 mai 2008, par Souad

Le prix de la viande en Algérie a connu une baisse sensible durant les dernières semaines et atteint désormais 500 voire 400 DA/kg dans certaines wilayas.

La viande moins chère en Algérie.

A l’instar des autres régions d’Algérie, la tendance baissière de la viande ovine se confirme dans la capitale de l’Est où le kilo se négocie actuellement à 400 DA. C’est surtout dans la commune d’Aïn S’mara, à 20 km du chef-lieu de la wilaya, que cette tendance est la plus perceptible, et ce compte tenu du fait, avance-t-on, de la présence massive de maquignons venus des régions avoisinantes qui se sont rués sur cette localité pour proposer des agneaux à des prix qui défient toute concurrence. Dès lors, les bouchers d’Aïn S’mara ne pouvaient que se frotter les mains, pressés d’afficher ostensiblement le prix de la viande ovine. Et comme le ouie-dire fonctionne merveilleusement, nettement mieux, en tout cas, que les autres canaux de communication, cette information est devenue le sujet de prédilection dans tout Constantine (est de l’Algérie). Bien évidemment, l’effet boule-de-neige est mécanique dans ce genre de situation et c’est ainsi que l’on assistera à l’« adoption » et à la « généralisation » du prix de la viande ovine nouvellement fixé par les bouchers d’Aïn S’mara. Certains bouchers du centre-ville de Constantine, ceux de Saint-Jean notamment, proposent, en effet, l’agneau à 400 DA le kilo.

Cela dit, d’aucuns estiment que la sécheresse qui a sévi cette année sur de nombreuses contrées du pays a engendré des effets désastreux sur la race ovine et, face à la rareté du package, les éleveurs itinérants du Sud et des Hauts Plateaux se sont résignés à recourir à une transhumance forcée vers la partie nord de l’Algérie en quête de pâturage. Là, ils devront louer des parcelles de terrain pour nourrir leur cheptel et, pour parer à certaines dépenses, ils sont contraints d’en vendre à bas prix une partie. En effet, le mouton a été cédé à 8 000 DA contre 12 000 il y a quelques jours seulement. Reste à dire que si cette pratique fait les affaires des consommateurs du nord de l’Algérie, il n’en demeure pas moins que la cohabitation entre cheptel « local » et celui venu du Sud risque d’avoir des conséquences de transmission de maladies et, par ricochet, constituer un danger pour les consommateurs, d’où la nécessaire vigilance des services vétérinaires.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant