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Arcelor-Mittal Algérie préparerait un plan social

lundi 13 août 2007, par Rédaction

Le groupe Arcelor-Mittal Algérie prépare un plan social qui se traduirait par la suppression de 5200 emplois selon le syndicat d’entreprise du complexe d’El-Hadjar.

Le complexe Arcelor-Mittal Algérie de Annaba

Devant le mutisme qu’oppose la direction générale d’Arcelor-Mittal Algérie à ses revendications au sujet de la restructuration des organigrammes, le syndicat d’entreprise du complexe d’El-Hadjar se montre de plus en plus virulent. Les représentants des travailleurs accusent ouvertement, aujourd’hui, les responsables du partenaire indien d’avoir mis en branle un plan social dont l’objectif serait de réduire les effectifs du complexe à 5 200 travailleurs avant la fin 2008. Cette information a été rendue publique, hier, par le biais d’un communiqué adressé par le syndicat à tous les organes de presse. Elle ne manquera pas d’avoir des retombées préjudiciables sur le climat déjà tendu qui prévaut au sein des usines sidérurgiques d’Arcelor-Mittal Algérie d’Annaba.

Les syndicalistes, conscients de l’importance d’une telle mesure, en font un argument massue pour mobiliser les travailleurs qu’ils ont sciemment informés du projet de l’employeur dans la perspective du déclenchement d’un mouvement de grève. Il est évident qu’un “dégraissage des organigrammes” de cette envergure, et dans un délai aussi court, équivaudrait à la suppression pure et simple de près des 3 400 employés concernés, sur un effectif actuellement en exercice situé entre 8 300 et 8 600, et que l’on contraindra ainsi au chômage sans autre forme de procès. Le nombre des travailleurs qui activaient au sein du complexe était de 14 000 en 2001, et il est allé en diminuant, rappelons-le. Le projet de restructuration contre lequel s’insurgent les travailleurs avait pourtant été évoqué par certains observateurs avertis du mode de gouvernance anglo-saxon, notamment, et Liberté s’en était fait l’écho, il y a une année environ. On en est pourtant à se demander pourquoi les responsables du groupe Arcelor-Mittal n’ont pas privilégié la concertation avec les représentants des travailleurs plutôt que de décider de telles mesures en catimini.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Liberté