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Après la défaite de l’USM Alger, les confessions de Djamel Menad

dimanche 10 avril 2005, par Hassiba

Le coach de l’USM Alger, Djamel Menad, qui s’était abstenu en fin de match de toute déclaration à la presse, en raison, notamment, de la réaction hostile des supporters, est revenu hier sur la défaite de son équipe, vendredi à Bologhine, face au Ahly du Caire, en match aller des 8es de finale de la Ligue des champions d’Afrique.

Avant de parler du match en lui-même, il faut d’abord rappeler les conditions qui ont précédé la préparation de cette rencontre, à commencer par le fait qu’en raison d’une programmation catastrophique, nous avons été obligés de ne pas jouer de matches officiels pendant 21 jours, ce qui est beaucoup trop pour une équipe qui a besoin de rythme. D’ailleurs, tout le monde aura remarqué le manque de jus chez mes joueurs, comme quoi la reprise est toujours difficile dans le football de haut niveau.

Il faut savoir aussi que nous avons enregistré des défections importantes, à l’image de Ammour, Bourahli, Hamdoud, Arribi, et cela outre le fait que certains ont joué amoindris physiquement comme Dziri”, indique Menad. Et d’ajouter : “Face à une formation du Ahly très bien préparée, nous avons eu du mal à mettre en place notre dispositif tactique. Les Égyptiens ont bien étudié notre jeu et ont surtout fermé toutes les issues, aussi bien au milieu que dans les couloirs, notamment sur le flanc gauche. Ils ont opéré un marquage strict sur Dziri et Achiou, qui représentent des rampes de lancement dans le jeu de l’USMA depuis plusieurs années. Il faut dire qu’avec l’erreur de notre défense, ils ont rapidement gagné en confiance avec ce premier but, qui a eu un effet très négatif sur mes joueurs. Ces derniers ont tenté de revenir dans le jeu mais le but encaissé les a un peu pressés, ce qui fait qu’ils n’ont pas su être patients et jouer collectivement. Ils se sont empressés de réagir, confondant vitesse et précipitation, d’où ces longues balles inutiles, alors que j’ai insisté pour que l’on joue avec un jeu court et alerte. Notre relance était souvent imprécise et lente. En attaque, Eneramo était trop seul pour pouvoir être dangereux, en dépit de tout son abattage. Pourtant, j’avais là aussi demandé à Doucouré de rester près de lui pour profiter de ses multiples déviations, il ne l’a pas fait, allez-y comprendre pourquoi.”

Menad note aussi que “lors de la seconde période, le jeu collectif de l’USMA a disparu complètement, ce qui a facilité la tâche à notre adversaire qui aura mérité sa victoire”.

“C’est faux de dire que l’USMA ne peut pas faire le poids...”
Cependant, enchaîne Menad, “avec tous les paramètres que je viens de citer, il faut déduire que mon équipe était dans un jour sans ; nous sommes, pour ainsi dire, passés à côté de notre jeu, mais je ne suis pas d’accord avec ceux qui s’empressent de dire maladroitement que l’USMA ne peux pas faire le poids devant le Ahly. C’est faux et archifaux, car nous avons une équipe qui peut largement mieux jouer. Il faut continuer à travailler d’arrache-pied pour se hisser à un niveau supérieur. Je suis sûr, du reste, que lors du match retour, mes joueurs sauront réagir et présenter un bien meilleur visage”. À ce titre, Menad dira : “Il est clair que nos chances de qualification sont désormais réduites, mais il ne faut surtout pas baisser les bras. Nous n’avons désormais plus rien à perdre. Nous allons tenter le tout pour le tout. De toutes les façons, nous savons ce qu’il faut faire pour rendre la pareille aux Égyptiens. En tout cas, si nous réalisons un exploit au Caire, nous continuerons la Ligue des champions ; sinon, il nous reste la Coupe de la CAF, où l’on peut se ressaisir.”

“Le championnat, notre priorité”
Le coach des Rouge et Noir a appelé ses joueurs à se remettre vite au travail et à reprendre leur concentration en vue de la reprise du championnat. “Nous avons un objectif à réaliser, c’est-à-dire le titre national. Il faut donc rapidement se remobiliser pour arracher un résultat probant, jeudi à Mascara, pour faire un autre pas vers la consécration. Nous aurons ensuite le temps de préparer le match du Caire, où l’USMA va se rebiffer”, soulignera-t-il.

“Je ne suis là que pour aider l’USMA”
Enfin, Menad a tenu à répondre à une frange de supporters qui ne l’a pas ménagé, vendredi, au terme de la rencontre : “Je veux dire à ceux-là, qui tirent sur tout ce qui bouge, aux éternels insatiables, que Menad est venu à l’USMA pour apporter un coup de main à la demande d’un ami qui est le président Allik. Je ne suis là, comme convenu, que jusqu’à la fin de la saison. Il faut que les gens sachent que nous n’arrivons à rien sans se sacrifier, sans se tuer au travail, voilà ma devise, et l’USMA a besoin justement de travailler dans la sérénité.”

par Samir B., liberte-algerie.com