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Angel-A

jeudi 22 décembre 2005, par Rédaction

Réalisé par Luc Besson, « Angel-A » est une comédie romantique en noir et blanc avec Jamel Debbouze et Rie Rasmussen.

« Angel-A » du réalisateur français Luc Besson.

Avec le lourd sceau du silence posé sur la sortie de "Angel A" (mercredi dans les salles en France), seules les affiches, quelques photos et une courte bande-annonce permettent de donner une idée du dernier film écrit, produit et réalisé par Luc Besson. Sept ans après le succès mitigé de "Jeanne d’Arc", le cinéaste français fait son grand retour dans les salles de cinéma en décembre, avec un film d’animation "Arthur et les minimoys", et une comédie romantique en noir et blanc, "Angel A", tournée dans le plus grand secret dans la capitale.

"C’est toujours quand on prend de bonnes résolutions que les vrais problèmes arrivent" : André (Jamel Debbouze) a 28 ans. Il est à Paris pour ses affaires. Manque de pot, ses affaires vont mal. Il a emprunté une grosse somme d’argent, s’est emmêlé dans ses calculs et risque de se faire liquider en moins de deux. Au point qu’il va de lui même voir les policiers pour les supplier de le garder trois jours au chaud, histoire de voir venir, de laisser les choses se calmer un peu. Mais même eux n’en veulent pas. Alors, André se retrouve sur le Pont Neuf. Du mauvais côté de la rambarde. Avec vue à pic sur les eaux sombres de la Seine.

Il n’est pas le seul à souhaiter se suicider. A quelques mètres de lui, elle pense aussi à se jeter en bas. Elle est phénoménale. Le corps moulé dans une minuscule robe fourreau. Le cou ceint d’un court collier de perles. Le mascara coulant sous de grands yeux clairs. Le visage barré par une mèche de cheveux trempés, blond platine. "Qu’est-ce que vous faites là ? La même chose que moi ?", demande André, étonné. Elle saute. Il la sauve.

Elle, c’est Angel-A (Rie Rasmussen). Il a des problèmes à régler. Elle peut l’aider. Avec des billets de 500 euros. Ensemble, ils traînent leurs dégaines désemparées à travers les rues les plus esthétiques de Paris, sur les ponts, sous les arcades, le long des ruelles, dans les peep shows. Elle, libre, provocante, détachée. Lui, torturé, effrayé, inquiet. "Tu mens, tout le temps, à tout le monde, à commencer par toi-même", "ton problème, c’est que tu ne penses qu’à fuir, sans arrêt", assène-t-elle. Et pour la première fois de sa vie, André a envie d’être vrai.

Après avoir essayé divers genres, du chassé-croisé urbain ("Subway") aux thrillers ("Nikita", "Léon"), en passant par l’aventure aquatique ("Le grand Bleu"), la science-fiction ("Le cinquième élément") et l’épopée historique ("Jeanne d’Arc"), Luc Besson s’essaye pour la première fois à un genre qui lui est étranger : la romance.

Synthèse de Mourad
D’après AP