Accueil > SANTE > Algérie : le tarif de référence ne fait pas l’unanimité

Algérie : le tarif de référence ne fait pas l’unanimité

lundi 17 avril 2006, par Ahlem

Le tarif de référence des médicaments entré en vigueur en Algérie depuis hier, ne semble pas faire l’unanimité auprès des malades et des pharmaciens.

Le tarif de référence est censé mettre un peu d’ordre dans le marché des médicaments et encourager l’utilisation des génériques en Algérie.

Selon l’arrêté du 29 décembre 2005, 116 DCI (Dénomination Commune Internationale) englobant 1.016 marques de médicaments sont concernées par le tarif de référence. Au niveau des officines d’Oran, c’est souvent l’incompréhension, voire la consternation, particulièrement chez les titulaires de cartes de tiers payant. Un retraité ou un malade chronique, qui, jusque-là, n’avait qu’à présenter sa carte à son pharmacien pour prendre sa boîte de médicament, est désormais obligé de payer cash la différence entre le prix de référence et le prix public algérien (PPA).

Si on prend le cas du « MOPRAL » par exemple, un médicament pris par beaucoup de malades souffrant de l’ulcère, il coûte en officine près de 2.370 dinars. Son prix de référence est de près de 2.117 dinars, donc le malade est obligé de payer la différence, près de 200 dinars. Mais cette différence peut, pour certains médicaments, s’avérer beaucoup plus importante, dépassant même les 1.000 dinars, nous explique une pharmacienne. C’est le cas du « ZOCOR », un médicament utilisé par les malades qui ont un taux élevé de cholestérol qui coûte 3.000 dinars. Son prix de référence est près de 1.300 dinars. Le malade doit ainsi verser au pharmacien une différence de près de 1.700 dinars pour pouvoir prendre son traitement.

Cette incompréhension quant à l’application du tarif de référence en Algérie risque de se propager aux agence CNAS, comme l’a d’ailleurs souligné le bureau exécutif de la Fédération nationale des travailleurs de sécurité sociale (FNTSS). Ce dernier avait, pour rappel, exigé, dans une lettre adressée au SG de la Centrale syndicale UGTA, « une intervention urgente et énergique en raison de la vague de colère et de mécontentement générale qui risque de se produire au niveau des agences CNAS ».

Par ailleurs, et pour mieux faciliter la mise en application de cette nouvelle disposition dans les villes d’Algérie, des comités de veille ont été mis en place hier au niveau des 20 centres-payeurs de la wilaya d’Oran. Chaque comité est composé du chef de centre et du médecin-conseil. Il a pour mission de recenser tous les problèmes ayant trait à l’application du tarif de référence et de les transmettre quotidiennement au comité de veille installé au niveau de la direction CNAS de wilaya.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran