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Algérie : le CNES fait appel à la Banque mondiale

lundi 5 février 2007, par Rédaction

Les rapports sur l’état de l’économie en Algérie rédigés par le Conseil national économique et social (CNES) vont bénéficier de l’expertise de la Banque mondiale.

L’Algérie et la Banque mondiale coopèrent.

C’est du moins ce que prévoit le mémorandum d’entente et de coopération signé samedi à Alger entre le CNES et la BM. Outre « le renforcement des capacités d’analyse du CNES », l’institution de Bretton Woods apportera un « appui à la préparation des rapports annuels du CNES » sur l’économie en Algérie, lit-on dans le mémorandum. Cette collaboration se traduira principalement, indique l’institution de Mohamed Seghir Babès, « en action de renforcement de capacité par la formation au bénéfice des experts du CNES ; de conseil technique sur les rapports que le conseil produit et la réalisation de travaux conjoints et d’efforts d’information et de dissémination ».

Ce recours à l’expertise de la Banque mondiale suscite cependant plusieurs interrogations quant aux véritables motivations du CNES. Ce dernier souffre-t-il d’un déficit en expertise pour aller la chercher ailleurs ? Les experts du CNES ne sont-ils pas à la hauteur de leurs missions ? Est-ce les méthodes appliquées par le CNES dans l’élaboration de ses rapports qui sont dépassées ? Des interrogations d’autant plus légitimes puisque, jusqu’ici, les rapports du CNES sur l’économie en Algérie étaient jugés crédibles et précis, y compris par la Banque mondiale.

L’on ne peut s’empêcher par ailleurs de s’interroger sur l’utilité de l’apport de la Banque mondiale au CNES lorsqu’on sait que cette même institution s’appuie essentiellement, pour ne pas dire totalement, sur l’expertise algérienne dans l’élaboration de ses travaux sur l’Algérie. Elaborer des rapports suivant les normes d’analyse de la BM, dont la fiabilité n’est toujours pas avérée, ne fera-t-il pas perdre aux rapports du CNES leur originalité ? Côté information, les rapports du CNES jusqu’à il y a bientôt deux ans sont tellement attendus qu’ils bénéficient, à leur publication, d’une forte médiatisation à faire envier même les pouvoirs publics.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après El Watan