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Algérie-UE : les algériens préfèrent Barcelone

jeudi 18 mai 2006, par Rédaction

L’accord d’association Algérie-UE avancerait dans la bonne direction malgré la persistance de quelques différends notamment sur la question de la circulation des personnes.

Mohamed Bedjaoui.

En cours de route et de négociations avec ses différents partenaires de la rive sud de la Méditerranée, Bruxelles a, parfaitement, voulu substituer au processus de Barcelone une autre politique, non consensuelle et unilatérale dite PEV (Politique de bon voisinage). La partie algérienne était donc, avant-hier, dans son droit légitime et absolu de signifier aux décideurs des Vingt-Cinq leurs engagements catalans. S’il est vrai que les Européens ont, admis, largement, le bien-fondé de la démarche d’Alger, le rapport de force actuel dans la région oblige, cependant, notre pays à une vigilance extrême.

Sur la PEV, par exemple, Alger a constaté le peu de résistance et le manque flagrant de solidarité entre les Sudistes. Alors même que l’Algérie se battait pour une application stricte et sans louvoiement du traité de Barcelone, le Maroc et l’Egypte se précipitent, la tête en avant, au portillon pour dire “nous sommes preneurs”. Sans même étudier dans les détails les risques induits par ce changement de cap bruxellois. Si tant est qu’aujourd’hui, il faut batailler dur et avoir des arguments d’acier ou en fer massif. En ce domaine, Alger est bien nanti par sa position enviée de fournisseur de l’Europe à 30% de ses besoins énergétiques, pour que les Vingt-Cinq consentent, simplement, à ne pas piétiner le processus de Barcelone.

C’est donc une grande victoire de la diplomatie algérienne que Bruxelles ait négociée, en parfaite harmonie, sur la base de ses engagements de 1995. Cinq groupes de travail dits thématiques ont donc été installés, avant-hier, dans la capitale européenne en présence de M. Bedjaoui, relex algérien, et Mme Ursula Plassnik, ministre autrichienne des Affaires étrangères et présidente en exercice du Conseil des AE de l’UE. Ils englobent l’agriculture, la pêche, l’industrie, le commerce, les services, l’environnement, le transport, l’énergie, la justice, les affaires intérieures et technologiques. L’accord prévoit des sous-comités dont la composition, le mandat et l’ordre du jour sont à négocier dans les mois prochains.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie