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Algérie - Rwanda ce soir à Oran

dimanche 27 mars 2005, par nassim

Dans ce match couperet, l’Algérie n‘a pas d’autre alternative que la victoire pour garder un mince espoir de qualification à la phase finale de la Coupe d’Afrique 2006 qui aura lieu en Égypte.

Plus que jamais condamnée à vaincre pour ne pas enterrer définitivement et précocement toute velléité de prendre part à la prochaine édition égyptienne de la CAN, l’Équipe nationale jouera ce soir une partie de son avenir sur la verdoyante pelouse du stade Zabana, face à une formation rwandaise qui nourrit secrètement le fol espoir de créer, presque six mois après, une “surprise à la gabonaise”.

C’est d’ailleurs pour éviter toute mauvaise surprise que le staff technique national, composé du trio Fergani-Belloumi-Cherradi, a voulu mettre toutes les chances du côté des Verts, en réunissant les conditions nécessaires à une bonne préparation. Résidence luxueuse, calme, et offrant toutes les commodités et autres moyens de récupération, entraînement à huis clos, séquences vidéo pour décortiquer le jeu de l’adversaire... rien n’a été, en effet, laissé au hasard. “Il nous faut absolument les trois points de la victoire, nous dira, à ce propos Lakhdar Belloumi. C’est pour cela que les petits plats ont été mis dans les grands pour assurer une préparation adéquate à ce match capital pour la suite des qualifications.” Le staff technique national compte, en plus, beaucoup sur l’état d’esprit du groupe, qui a beaucoup gagné en maturité depuis la CAN tunisienne, pour offrir à l’Algérie sa première victoire dans ces éliminatoires. “C’est sûr que si on ne gagne pas ce match, il ne faudra rien espérer pour la suite. Mais, vu l’ambiance qui règne au sein du groupe et le travail sérieux qui s’effectue depuis un certain temps, je pense que ça va bien se passer ce dimanche”, fera remarquer, optimiste, Antar Yahia, qui s’est toutefois déclaré “dégoûté de savoir” qu’il ne jouera “probablement pas”.

Après deux matchs nuls face à l’Angola et à cette même équipe du Rwanda qu’ils retrouveront ce soir, et deux défaites,

L’Algérie doit gagner.

au Nigeria et à Annaba face au Gabon, les Verts, après une bonne petite semaine de travail assidu, sont cette fois-ci décidés à faire de “la station d’Oran” leur véritable point de départ dans ces éliminatoires. “On fera le maximum pour gagner notre première rencontre à Oran. Déjà au cours d’une des séances d’entraînement (Ndlr, mardi soir), le peu de supporters qui ont réussi à entrer au stade y ont mis une belle ambiance. L’on imagine bien ce que ce sera si le stade est plein et si la victoire est au bout incha Allah”, dira, pour sa part, Samir Beloufa, qui, à l’instar des autres professionnels que sont Boutabout et Benhammou, connaît bien El-Bahia, où réside des membres de sa famille. Autre atout très important, sur lequel les hommes de Fergani comptent énormément pour ce crucial rendez-vous continental, est le chaleureux et passionné public oranais qui envahira très certainement les travées de l’ex-19-Juin, pour encourager et porter aux nues sons équipe nationale qu’il n’a plus vue de près voilà maintenant treize longues années. “D’après les séquences du dernier MCO-ASMO que j’ai eu l’occasion de visionner, c’est chaud, même très chaud”, s’est émerveillé le Bastiais Yahia, appuyé dans ses dires par son compère Boutabout qui, tout en mettant en exergue la grande passion que suscite cette rencontre à Oran, espérait “pouvoir faire plaisir à ce public et à mes parents en marquant”.

Mais au-delà du cadre spatiotemporel, de l’ambiance qui y règne et la ferveur populaire qui entoure l’EN à Oran, le plus important aux yeux du très expérimenté mais toujours jeune Dziri Bilel reste “le résultat final et rien d’autre”. “Ce match est difficile aussi bien pour nous que pour le Rwanda qui, il ne faut pas l’oublier, a également besoin de points. Nous n’avons donc guère le choix : notre seul objectif est de gagner pour améliorer notre place au classement, où nous sommes derniers, et nous relancer dans ces éliminatoires”, martèlera le meneur de jeu des Verts, avant d’insister sur le fait que “l’adversaire possède une très très bonne équipe, bien organisée dans ses trois lignes, qu’il ne faudra guère sous-estimer dans la mesure où les Rwandais ne sont pas venus uniquement pour défendre, mais plutôt pour essayer de réaliser un bon résultat”.

Tout comme Dziri, l’Istréen Rafik Saïfi sait pertinemment que ce match est celui de la dernière chance pour les Verts, car “si on ne gagne pas, on partira en vacances plutôt que prévu”, ironisera-t-il, non sans indiquer qu’“il faudra rester concentrés et vigilants quatre-vingt-dix minutes durant pour gagner un match comme celui-là”. Un aspect “psychologique” de la préparation qui n’a, il faut le dire, pas du tout été mésestimé par Ali Fergani qui, depuis lundi dernier, ne cesse d’encourager et de motiver ses troupes. C’est pour chasser le doute et exorciser cette peur de mal faire qui hantent le club Algérie, depuis la débâcle annabie de funeste mémoire, que Fergani veut absolument effacer de la mémoire collective par un “feu d’artifice oranais”. Plus qu’un souhait, un défi largement à la portée des Verts qui seront fidèlement soutenus non pas par les 50 000 spectateurs de Zabana Stadium, non pas par tout Oran du football, qui s’est superbement décorée pour la circonstance, mais par tout un pays qui attend avec impatience une première victoire officielle, depuis plus d’une année, et cet historique succès face à l’Égypte. Une éternité pour tout... “Fennec” qui se respect.

Belloumi : “On ne change pas une équipe qui gagne !”

Tout porte à croire que le staff technique national ne s’aventurera pas à trop chambouler l’équipe qui a réussi une démonstration de force en février face au Burkina-Faso. Déjà, durant son point de presse de vendredi matin, Ali Fergani affirmait que, faute de temps, il ne pouvait pas s’amuser à essayer tel ou tel élément ou à changer, à chaque fois, la composante du onze rentrant.
“On a un bon groupe, duquel se dégage une bonne équipe. Il nous faudra surtout améliorer les automatismes déjà existants”, soulignera-t-il sur ce point.
Même son de cloche du côté de Lakhdar Belloumi qui nous disait en marge de ladite conférence qu’“il ne fallait pas changer une équipe qui gagne”.
Ce qui laisse présager que le staff technique national reconduira la même équipe qui a triomphé du Burkina-Faso en amical, à une exception près, celle de Antar Yahia.

Par A. Karim, liberte-algerie.com