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Algérie : Qui financera la stratégie industrielle ?

vendredi 2 mars 2007, par Samir

La question du financement de la stratégie industrielle en Algérie discutée à l’occasion des des assises nationales sur l’industrie reste sans réponse à l’heure.

Le financement de la stratégie industrielle de l’Algérie reste un mystère.

C’est une question qui a été soumise à l’appréciation des animateurs des ateliers thématiques organisés à l’effet d’enrichir les contours de cette stratégie en projet. Elle est restée pendante, au terme des travaux de ces assises. Abdelatif Benachenhou, président de l’atelier consacré à l’environnement de l’entreprise a, dans une discussion informelle, noté, qu’en principe, les institutions bancaires se mettent au service de la stratégie industrielle de l’Algérie. Et de s’étaler sur un nombre de questionnements : l’Etat va-t-il y contribuer ? Et dans quelle proportion ? Quelle est l’aide de l’Etat à envisager aujourd’hui au bénéfice de l’entreprise ?

Des industriels présents dans cet atelier ont proposé une mise à contribution de l’Etat en matière financière. Une recommandation qui ne semble cependant pas avoir été du goût de l’ex-ministre des Finances. Celui-ci a d’ailleurs évoqué les créances improductives constatées dans certaines entreprises, une remarque reprise par Benkhalfa, secrétaire général de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF). Ce dernier, en défenseur des intérêts des institutions financières en Algérie, s’est attardé sur ce qui se fait dans les banques et dans le Conseil de la monnaie et du crédit en matière de financement de l’économie nationale de manière générale. Benkhalfa s’est par ailleurs expliqué sur une question en liaison avec le financement des importations des services au sens large du terme.

Il dira que la réglementation qui s’y rapporte existe mais qu’elle est incomplète. Détails : comment vont se faire payer des experts étrangers invités, par exemple, par une université algérienne pour dispenser des cours en Algérie ? Des éclairages au sujet de l’importation des services ont été également fournis par un représentant de la Banque d’Algérie. L’accès aux services est une des questions en discussion actuellement dans les négociations Algérie-OMC. Le représentant de l’institution de régulation a par ailleurs annoncé qu’une centrale pour les crédits aux ménages est en projet. Elle sera créée par la Banque centrale. C’est, selon lui, un instrument de lutte contre le surendettement des ménages. Autre question restée également en suspens, celle des royalties. Elle a été posée par Reda Hamiani. Ce dernier a, dans une intervention, estimé intéressant le fait qu’il y ait des passerelles entre le monde de la décision et celui des affaires, que l’Administration dans tous ses compartiments et les industriels se parlent, s’écoutent.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune