Algérie-OMC : A quand l’adhésion ?

Les négociateurs algériens ne sont en rien responsables de ce retard, puisque l’Algérie « a formé suffisamment de cadres », a-t-il souligné. Le problème résiderait plutôt dans « la maîtrise de l’information » et les difficultés de son acheminement entre les chefs d’entreprises qui vivent la réalité du terrain et ceux qui sont chargés de mener les négociations.

Par ailleurs, et comme cela a déjà été relevé par d’autres économistes, « l’Algérie ne pourra pas faire face aux multinationales sans mise à niveau des entreprises », selon M. Benyahia, qui a expliqué cet impératif par « l’absence d’une vision stratégique dans le domaine industriel ». Pourtant, avec des partenariats et un coup de pouce de l’Etat, il est possible de relancer les entreprises publiques et même privées, selon les propos de l’invité du forum pour lequel il existe 381 entreprises publiques considérées comme viables avec un fort potentiel de croissance et 120 autres potentiellement viables.

Toutes les entreprises publiques ne doivent pas donc être systématiquement privatisées, a-t-il soutenu. Pour certains participants au forum, la mise à niveau n’est pas le seul problème qui se pose à l’Algérie dans la perspective de son adhésion à l’OMC. Les renvois successifs des dates d’adhésion à des échéances ultérieures prouvent justement que les négociations font face « à des imprévus et des complexités ». Pour certains économistes, ces difficultés pourraient bien concerner le problème de la diversification des exportations, de la productivité, de la compétitivité des produits nationaux ou encore de la politique monétaire, et plus particulièrement la valeur du dinar et l’impact des fluctuations de l’euro et du dollar sur l’économie nationale.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant