Comme à chaque année, et avant les fêtes de Noël et du nouvel an, quelques étranges voix, avec les mêmes discours qui reviennent et qui ronronnent, s’acharnant contre cette tradition de la culture festive ouverte et plurielle, chez les Algériens.
Du haut des minbars des mosquées politiquement instrumentalisées, à travers quelques associations affilées à des partis islamistes, ces voix appellent à boycotter ces fêtes, en les qualifiant comme fêtes religieusement illicites, des fêtes d’elyahoud wa annaçara (les juifs et les chrétiens) !
Quand qu’il s’agit de dénoncer la corruption ou d’autres maladies économiques qui menacent l’existence même de la nation, les langues de ces charlatans restent muselées, bois mouillé, bien rangées dans leurs poches, mais dès que ces fêtes s’annoncent ces derniers activent en placardant des fatwas sur les murs des universités, des lycées, des mosquées et sur les portails des immeubles, appelant à l’interdiction de ces moments de bonheur universel. Ils cherchent à perturber la fête !
Étouffés par les interdictions, par le manque des lieux de divertissement, les Algériens, les petites gens, grognent secrètement. Les Algériens et les Algériennes se libèrent, se déversent, sur les réseaux sociaux en s’exprimant sur leur amour de la fête, qu’importe la fête. La fête n’a pas de religion. La fête est un partage humain.
Pourquoi les Algériens, bien que le climat est religieusement pesant, moralement traditionnel, socialement morose continuent-ils à discuter sur l’amour de la vie ? Sur l’amour de voyage ? Sur l’amour des femmes ? Sur l’amour de l’amour ? Pourquoi les Algériens se souhaitent-ils “bonne année” à chaque nouvelle année ?
Les Algériens, les femmes comme les hommes, les jeunes comme les moins jeunes, se disent, s’écrivent, avec exagération et exhibition : “bonne année” ? Ces belles créatures, sensibles à la fête et à la vie, s’échangent cette expression “bonne année” à chaque nouvelle année grégorienne, tout simplement parce qu'ils n'ont jamais vécu une année bonne ! Les années algériennes sont maigres, cela perdure depuis trois générations d’indépendance ratée ou incomplète !
Pourquoi les Algériennes et les Algériens, quelques jours avant le jour du nouvel an, sur tous les réseaux sociaux, se pressent de s’envoyer des milliers d’expressions “remplies de roses”, tout simplement parce qu’ils n’ont jamais eu l’occasion ou rare d’offrir, dans les jours ordinaires, une rose à leurs bien-aimées ou à leurs amants, à leurs maris, à leurs femmes, à leurs filles, à leurs tantes, à leurs mamans, à leurs papas, à leurs grand-mères…
Les fleuristes sont rares dans nos villes, excepté la capitale et quelques autres qui se comptent sur les doigts d’une seule main ! Des feqihs, descendants des frères musulmans et des salafistes, détestent les roses. Ils n’ont pas tardé à cracher leur fatwa interdisant d’offrir un bouquet de fleurs même aux malades, sous prétexte que cette culture est antéislamique. Elle relève du kofr, de l’hérésie !
Des petites phrases, des courtes expressions échangées, même usées, même pleines de fautes d’orthographe, elles sont là pour exprimer le refus des Algériennes et des Algériens de cette hypocrisie sociale et religieuse qui les frappe ! Pourquoi les Algériennes et les Algériens, et à l’occasion du nouvel an, se souhaitent-ils “une bonne santé” ? Ils font cela tout simplement parce qu’ils n’ont pas d’hôpitaux.
Pourquoi les Algériennes et les Algériens, et à l’occasion du nouvel an, se souhaitent-ils “beaucoup d’amour” ? Tout simplement parce qu’il n’y a pas d’amour, la prostitution a remplacé l’amour dans cette hypocrisie sociale qui règne.
Le nouvel an est devenu une occasion pour vivre le rêve dans la langue, dans les quelques expressions de félicitation envoyées sur les réseaux sociaux. Mais n’oublions pas que toutes les révolutions, à travers l’histoire humaine, étaient d’abord et avant tout une sorte de petit rêve inscrit, calqué sur un bout de papier en forme d’une petite expression.
Ce qui est surprenant et fantastique, c’est qu’en Arabie Saoudite, terre du Prophète, et qui pour longtemps a bombardé les Algériennes et les Algériens de fatwas diaboliques de ses prédicateurs salafistes, ce pays des deux saintes mosquées “al haramayni achcharifayni”, change de clan, change de vitesse et change de vision. En cette année 2020, les Saoudiennes et les Saoudiens ont assisté à une euphorie festive, des feux d’artifice géants et fabuleux dans le ciel de Riyad, pour célébrer le nouvel an !
Dans ce pays du Prophète, terre sainte, l’époque des prêcheurs salafistes à l’image de Youcef Qaradhawi, d’Asaddis et les autres est révolue. Au moment où le peuple saoudien, les femmes et les hommes, se réconcilie avec la fête, avec la vie, avec le bonheur, avec l’art, le peuple algérien s’éloigne de plus en plus de la beauté et de la joie ! Et pourtant Dieu aime la beauté. Il est la Beauté !
A. Z.
Du haut des minbars des mosquées politiquement instrumentalisées, à travers quelques associations affilées à des partis islamistes, ces voix appellent à boycotter ces fêtes, en les qualifiant comme fêtes religieusement illicites, des fêtes d’elyahoud wa annaçara (les juifs et les chrétiens) !
Quand qu’il s’agit de dénoncer la corruption ou d’autres maladies économiques qui menacent l’existence même de la nation, les langues de ces charlatans restent muselées, bois mouillé, bien rangées dans leurs poches, mais dès que ces fêtes s’annoncent ces derniers activent en placardant des fatwas sur les murs des universités, des lycées, des mosquées et sur les portails des immeubles, appelant à l’interdiction de ces moments de bonheur universel. Ils cherchent à perturber la fête !
Étouffés par les interdictions, par le manque des lieux de divertissement, les Algériens, les petites gens, grognent secrètement. Les Algériens et les Algériennes se libèrent, se déversent, sur les réseaux sociaux en s’exprimant sur leur amour de la fête, qu’importe la fête. La fête n’a pas de religion. La fête est un partage humain.
Pourquoi les Algériens, bien que le climat est religieusement pesant, moralement traditionnel, socialement morose continuent-ils à discuter sur l’amour de la vie ? Sur l’amour de voyage ? Sur l’amour des femmes ? Sur l’amour de l’amour ? Pourquoi les Algériens se souhaitent-ils “bonne année” à chaque nouvelle année ?
Les Algériens, les femmes comme les hommes, les jeunes comme les moins jeunes, se disent, s’écrivent, avec exagération et exhibition : “bonne année” ? Ces belles créatures, sensibles à la fête et à la vie, s’échangent cette expression “bonne année” à chaque nouvelle année grégorienne, tout simplement parce qu'ils n'ont jamais vécu une année bonne ! Les années algériennes sont maigres, cela perdure depuis trois générations d’indépendance ratée ou incomplète !
Pourquoi les Algériennes et les Algériens, quelques jours avant le jour du nouvel an, sur tous les réseaux sociaux, se pressent de s’envoyer des milliers d’expressions “remplies de roses”, tout simplement parce qu’ils n’ont jamais eu l’occasion ou rare d’offrir, dans les jours ordinaires, une rose à leurs bien-aimées ou à leurs amants, à leurs maris, à leurs femmes, à leurs filles, à leurs tantes, à leurs mamans, à leurs papas, à leurs grand-mères…
Les fleuristes sont rares dans nos villes, excepté la capitale et quelques autres qui se comptent sur les doigts d’une seule main ! Des feqihs, descendants des frères musulmans et des salafistes, détestent les roses. Ils n’ont pas tardé à cracher leur fatwa interdisant d’offrir un bouquet de fleurs même aux malades, sous prétexte que cette culture est antéislamique. Elle relève du kofr, de l’hérésie !
Des petites phrases, des courtes expressions échangées, même usées, même pleines de fautes d’orthographe, elles sont là pour exprimer le refus des Algériennes et des Algériens de cette hypocrisie sociale et religieuse qui les frappe ! Pourquoi les Algériennes et les Algériens, et à l’occasion du nouvel an, se souhaitent-ils “une bonne santé” ? Ils font cela tout simplement parce qu’ils n’ont pas d’hôpitaux.
Pourquoi les Algériennes et les Algériens, et à l’occasion du nouvel an, se souhaitent-ils “beaucoup d’amour” ? Tout simplement parce qu’il n’y a pas d’amour, la prostitution a remplacé l’amour dans cette hypocrisie sociale qui règne.
Le nouvel an est devenu une occasion pour vivre le rêve dans la langue, dans les quelques expressions de félicitation envoyées sur les réseaux sociaux. Mais n’oublions pas que toutes les révolutions, à travers l’histoire humaine, étaient d’abord et avant tout une sorte de petit rêve inscrit, calqué sur un bout de papier en forme d’une petite expression.
Ce qui est surprenant et fantastique, c’est qu’en Arabie Saoudite, terre du Prophète, et qui pour longtemps a bombardé les Algériennes et les Algériens de fatwas diaboliques de ses prédicateurs salafistes, ce pays des deux saintes mosquées “al haramayni achcharifayni”, change de clan, change de vitesse et change de vision. En cette année 2020, les Saoudiennes et les Saoudiens ont assisté à une euphorie festive, des feux d’artifice géants et fabuleux dans le ciel de Riyad, pour célébrer le nouvel an !
Dans ce pays du Prophète, terre sainte, l’époque des prêcheurs salafistes à l’image de Youcef Qaradhawi, d’Asaddis et les autres est révolue. Au moment où le peuple saoudien, les femmes et les hommes, se réconcilie avec la fête, avec la vie, avec le bonheur, avec l’art, le peuple algérien s’éloigne de plus en plus de la beauté et de la joie ! Et pourtant Dieu aime la beauté. Il est la Beauté !
A. Z.