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Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.

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  • Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.

    « Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes. »

    À cette idée reçue, il faut opposer d’emblée la réalité : tous les Arabes ne sont pas musulmans, tous les musulmans ne sont pas arabes !

    En effet, sur environ 1,5 milliard de musulmans dans le monde, au seuil du XXIe siècle, il n’y a que près de 300 millions d’Arabes ; sur ce nombre, environ
    10 % sont chrétiens depuis le début de notre ère.

    L’Indonésie (210 millions d’habitants), pays qui compte le plus de musulmans (85 %), est suivie du Pakistan (135 millions), or leurs peuples ne sont pas pour autant des Arabes !

    Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette confusion, courante en Europe.
    La géographie : le monde arabe est proche et c’est avec lui que les
    Européens ont été et sont le plus en contact.
    La religion : les Arabes ont été les premiers à répandre l’islam et tous les musulmans récitent le Coran* en arabe. L’histoire : les premières conquêtes ont été réalisées par les Omeyyades, dynastie purement arabe (ce fut la seule) et les califes abbassides, dont Haroun al Rachid, étaient arabes même s’ils ont souvent pris pour épouses des Persanes. L’écriture : bien que Persans et Turcs ne soient pas ethniquement des Arabes, ils ont adopté leur alphabet.
    Ce n’est qu’en 1928 qu’Atatürk a imposé, en Turquie, les caractères latins après avoir remplacé, en 1926, la charia* par un code civil. L’ignorance enfin : ceux
    qui ne connaissent pas l’islam assimilent de bonne foi, ou par négligence, Arabes et musulmans et vice versa.

    En réalité, la diversité des peuples de l’islam est très grande, du Maroc à l’Indonésie, de l’Afrique noire à l’Asie centrale et à la Chine, de l’Europe aux
    Amériques.
    Notables aussi sont les différences ethniques et culturelles entre des sociétés qui, au fil des siècles, se sont parfois mélangées.

    Au Maghreb, par exemple, l’islamisation des Berbères chrétiens a été plus rapide que leur arabisation ; à l’inverse les communautés juives y sont,
    dans l’ensemble, restées fidèles à leur foi mais se sont
    arabisées.

    L’arabisation de la population était pratiquement terminée à la fin du XIXe siècle en Libye et en Tunisie mais, en 2001, il restait encore respectivement 25 % et 35 % de berbérophones en Algérie et au Maroc (30 millions d’habitants chacun). À
    l’indépendance, par réaction contre la colonisation et par idéologie nationaliste, les dirigeants ont adhéré à la Ligue des États arabes et décrété l’arabe langue
    nationale. Devant la menace que la scolarisation intensive en arabe faisait peser sur leur culture, les berbérophones se sont mobilisés pour obtenir la reconnaissance de leur identité et l’enseignement du tamazigh (berbère).
    Les Kurdes mènent un combat analogue, parfois par les armes, en Iran, en Irak, en Syrie et surtout en Turquie où ils représentent environ 20 % des 70 millions d’habitants.

    En outre, en raison de leurs traditions pré-islamiques, tous les peuples n’appliquent pas la charia* avec la même rigueur. En 1939, l’orientaliste Louis Massignon avait classé les musulmans selon neuf groupes ethnico-linguistiques : Arabes (du Proche-
    Orient) et arabisés (Égyptiens et Berbères), Iraniens, Turcs, Hindous, Chinois, Malais, Somalis, Éthiopiens et Soudanais.
    Au risque de choquer les musulmans, plusieurs spécialistes ont écrit, à partir des années soixante-dix, « les islam(s) ». Puis, l’arabisant Vincent- Mansour Monteil, converti, a adopté dans Aux cinq couleurs de l’islam une répartition des populations en aires culturelles possédant une langue dominante commune : Arabes et Berbères (autour de l’arabe), Irano-Indiens (autour du persan), Turcs et turcomans
    (autour du turc), Malais dont les Indonésiens (autour du malais), et Noirs (autour du swahili).

    Dans cette mosaïque, il faut inclure les musulmans vivant sur d’autres continents. Aux États-Unis, ils sont plus de 5 millions sur 280 millions d’habitants.
    L’islam attire un nombre croissant de citoyens noirs (ils sont 30 millions, soit 12 % de la population en 2000) depuis qu’Elijah Poole (1897-1975) a fondé la
    « Nation de l’islam », au lendemain de la seconde guerre mondiale. Converti sous le nom d’Elijah Muhammad, ce pasteur anabaptiste avait appelé ses frères noirs à affirmer leur identité face aux Blancs, et à l’imiter en remplaçant le nom de famille anglosaxon qu’ils avaient reçu quand ils avaient été ramenés d’Afrique en esclavage, à partir du XVIe siècle, par des prénoms musulmans ou la lettre X. Ce que
    firent, parmi bien d’autres, le boxeur Casius Clay alias Mohamad Ali, et Malcolm X, ex-Little (1925- 1965). Figure de proue du mouvement des Black Muslims, ce dernier a été assassiné par un groupe rival et Louis Farakhan, né en 1933, a pris la relève
    alors que s’aggravait le malaise racial. Organisateur, en octobre 1995, de la « Marche d’un million d’hommes », il tenait un discours radical anti-blanc
    et anti-juif et réclamait un « État séparé pour les Noirs ». On ne saurait cependant confondre avec son parti la majorité silencieuse des Noirs américains et des musulmans immigrés (Palestiniens, Iraniens, Égyptiens, Maghrébins, etc.) qui pratiquent paisiblement leur religion.

    Les crises de l’Empire ottoman au XIXe et au début du XXe siècle ont provoqué d’importantes migrations.
    Les Arabes du Proche-Orient, principalement
    Libanais et Syriens, musulmans et chrétiens, partis en Amérique latine, étaient appelés les « Turcos » ; ils se sont hispanisés et ont généralement bien réussi
    comme l’atteste (après une discrète conversion au catholicisme) l’élection de Carlos Menem à la présidence de l’Argentine, en 1989.

    Colonisations, conflits divers, régimes dictatoriaux, crises économiques, chômage, pressions des islamistes dans la foulée de la confrérie des Frères musulmans, fondée en Égypte en 1928, ont également entraîné le départ de millions de musulmans
    vers l’Europe, les États-Unis, le Canada, l’Australie. Deux exemples : c’est la France qui, pendant la guerre 1914-1918, « importe » les premiers travailleurs
    immigrés algériens (près de 90 000) pour remplacer dans les usines les Français envoyés sur le front.

    Plus près de nous, on estime à 4 millions les Iraniens, surtoutdes cadres formés à l’occidentale et leurs familles, qui se sont exilés dès que la proclamation
    de la République islamique, en février 1979, a paru inéluctable.

    Aujourd’hui, dans les Balkans (Bulgarie, pays de l’ex-Yougoslavie, dont la Bosnie-Herzégovine), les musulmans sont, à l’exception d’une poignée de descendants
    des Turcs, des Slaves convertis.

    Les Albanais, qui ne sont pas slaves mais originaires del’ancienne Illyrie, sont musulmans à 70 %.

    Dans l’Europe des Quinze (375 millions d’habitants), on estime le nombre des musulmans à environ 15 millions, immigrés pour la plupart et souvent naturalisés.
    Des Européens, dont il est difficile d’évaluer le nombre, se sont convertis ; en France ils seraient entre 50 000 et 200 000.
    Malgré la propagande de quelques groupes islamistes qui tentent de populariser deux slogans, « l’Islam est la solution » et « l’Islam est ma patrie », on assiste à la naissance de ce qu’on appelle un « islam à la française » discrètement
    pratiqué par la majorité silencieuse.
    Des évolutions analogues sont en cours dans les autres pays de
    l’Union européenne.

    Les Turcs, les Persans et autres Arabes musulmans (...)
    Extrait de lettre de lecteur au journal Le Monde

  • #2
    je suis kabyle et musulman......ça va faire une replique

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    • #3
      Ce n'est plus une idée reçue me semble t-il, on ne fait pas référence à arabe comme appartenant à une ethnie mais à une communauté linguistique. Il y a une majorité de musulmans qui ne sont pas arabophones, mais n'en demeure pas moins qu'il existe un lien très profond qui unie l'Islam (ou du moins le Coran) à la langue arabe.

      Cordialement

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      • #4
        Ce n'est plus une idée reçue me semble t-il...
        O que si !
        et y'a bien pire, un arabe est un habitant du desert qui a un chameau et qui se balade en qamis blanc avec un turban sur la tete...
        beaucoup d'europeens pensent comme ca.

        Commentaire


        • #5
          O que si !
          et y'a bien pire, un arabe est un habitant du desert qui a un chameau et qui se balade en qamis blanc avec un turban sur la tete...
          beaucoup d'europeens pensent comme ca.
          Et tu peux rajouter : inculte, intolérant, sans aucun respect pour sa femme et hypocrite !

          J'en ai même eu un, un jour , qui m'a demandé si on avait l'électricité en Algérie...
          « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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          • #6
            Et tu peux rajouter : inculte, intolérant, sans aucun respect pour sa femme et hypocrite !

            J'en ai même eu un, un jour , qui m'a demandé si on avait l'électricité en Algérie...
            tout a fait..
            les gens sont choques lorsque je parle de l'Algerie ou leur montre des photos..

            mais ce qui m'enerve le plus, c'est qu'ils prennent les (bons ) arabes vivants en europe comme des exceptions.. des gens sur lesquels les valeurs civilisationelles ont deteint avec le temps.
            :22:
            Dernière modification par MavericK, 24 octobre 2008, 14h19.

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            • #7
              C'est la phrase qui me tue : oui mais vous ce n'est pas la même chose... :18:
              « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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              • #8
                Posons-nous la question alors ..

                ... C'est quoi qu'etre arabe a notre epoque ?
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  @ Harrachi

                  C'est une bonne question. Comment y répondrais-tu?
                  « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

                  Commentaire


                  • #10
                    @Zakia

                    Pour moi ? Ca resume en un mot ... sentiment !
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                    • #11
                      Tu veux dire que tu as le sentiment d'être arabe?
                      « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                      • #12
                        @Zakia

                        Je veux dire est arabe celui qui se sent etre arabe, qui se sent heritier de la culture, d ela langue et de l'histoire des Arabes -dans le meilleur comme dans le pire- et qui vibre a tout ce qui touche les autres arabes, qu'il ressent comme etant ses freres et son prolongement, dans le meilleur comme dans le pire aussi.

                        Pour ma part, oui je me sent arabe jusqu'a la moelle !
                        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                        • #13
                          Eh bien dans ce cas, nous sommes nombreux, je pense ici
                          « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                          • #14
                            @Zakia

                            Ici et ailleurs meme ...
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                            • #15
                              je suis tout à fait d'accord avec les deux derniers intervenants

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