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La sécurité est rétablie en Algérie, selon Bouteflika
vendredi 8 avril 2005, par
La sécurité en Algérie a été "largement rétablie partout à travers le pays" grâce aux "sacrifices" des forces de sécurité, avec à leur tête l’armée, a déclaré jeudi à Alger le président algérien Abdelaziz Bouteflika.
"La paix civile a été restaurée dans notre société grâce aux bienfaits de la concorde civile, aussitôt transformée en réconciliation nationale", a affirmé M. Bouteflika dans un discours prononcé à l’occasion du premier anniversaire de sa réélection à la tête de l’Etat.
M. Bouteflika avait été triomphalement réélu le 8 avril 2004 pour un second quinquennat avec 84,99% des voix.
"Dans la paix retrouvée, les Algériens apprennent à vivre ensemble, à s’accepter avec leurs différences d’opinion, et à faire prévaloir le fait qu’en définitive, nul parmi eux n’a de patrie de rechange", a-t-il dit.
M. Bouteflika, initiateur dès le début de son premier quinquennat, en 1999, d’une "concorde civile" qui a permis d’amnistier plusieurs milliers d’islamistes armés, avait axé sa campagne électorale pour la présidentielle d’avril 2004 sur "la promotion" de cette concorde en "réconciliation nationale" entre tous les Algériens.
Il a toutefois fait part de son devoir de "ne ménager aucun effort" pour "hâter la consolidation pleine et entière de la sécurité et de la paix civile" en Algérie, en oeuvrant au "renforcement de la lutte contre le terrorisme", auquel est confronté le pays depuis une dizaine d’années.
"Sans la sécurité dans notre pays et sans une paix civile véritablement restaurée, tous les efforts de développement demeureront fragiles", a-t-il averti.
Le président a réaffirmé sa volonté de consulter le peuple algérien, "le moment venu lorsque les conditions seront réunies pour proposer (sa) décision souveraine de choix de l’amnistie".
M. Bouteflika avait confirmé le 11 mars à Madrid lors d’une conférence sur la démocratie et le terrorisme qu’il consultera par voie référendaire les Algériens sur une loi d’amnistie générale, "dès que les conditions seront réunies".
Il avait pour la première fois évoqué l’éventualité d’une amnistie générale, décidée avec l’"aval du peuple", lors d’un discours prononcé à l’occasion du 50ème anniversaire du début de la guerre d’indépendance contre la France (1954-1962), le 1er novembre 1954.
Le chef de l’Etat a indiqué, fin février, que la violence islamiste avait fait en une décennie 150.000 morts et 30 milliards de dollars de dégâts sur les infrastructures économiques et sociales de l’Algérie.
Depuis début mars, quelque 35 personnes, dont une quinzaine de membres des forces de sécurité, ont été tuées dans des violences impliquant des islamistes armés, selon un décompte établi à partir de bilans officiels et de presse.
Source : AFP